La Rampe, installation de Delphine Reist au Rolex Learning Center
du 9 octobre 2024 à juin 2025
Depuis 2011, le CDH-Culture invite un·e artiste à présenter une œuvre en relation avec le Rolex Learning Center. Cette année, après une exposition personnelle au Musée Tinguely de Bâle, Delphine Reist propose La Rampe, installation d’une cinquantaine de seaux de maçons, remplis de béton frais, renversés sur le sol. Le béton s’épanche en suivant sa viscosité propre. Le renversement des seaux les fait passer brutalement d’objets à vocation claire, à quelque chose d’inutile mais de plaisant, qui fait écho à la matérialité du bâtiment.
La Rampe part de l’étonnante expérience spatiale que propose le Rolex Learning Center. L’intérieur nous projette dans un paysage de collines à gravir. Les sensations physiques de cette balade sont celles rencontrées habituellement dans la nature. Pourtant ce paysage, ici, n’est que béton, verre et vallées de moquette. Une sensation hybride et hypnotique nous envahis, entre la promenade à travers champs et l’arpentage d’un bureau open-space: un bureau paysagé, au sens littéral du terme. Avec La Rampe pas d’apologie du défi technologique d’ingénierie mais une action sérielle décalée : un renversement de seaux en caoutchouc gâchant le béton sur les pentes du bâtiment.
En mai 2025, Delphine Reist créera une performance au Rolex Learning Center avec des aspirateurs.
(texte : EPFL CDH-Culture)
Pauline Julier, "L’inscription de l’image dans une rétine collective"
Le quatrième volume de la collection « On Words », partenariat éditorial entre Scheidegger & Spiess et l'institut suisse pour l'étude de l'art est consacré à l’artiste et cinéaste Pauline Julier, lauréate de la fondation en 2022.
En conversation avec l’historienne de l’art Federica Martini, elle réaffirme l’agir de l’image, de l’imaginaire et de la parole en réponse à l’urgence climatique et géopolitique. SIK-ISEA poursuit ainsi sa série d’entretiens avec des artistes contemporaines actives en Suisse et d’envergure internationale.
Les ressorts du voir et les récits du vivant forment la trame des films, objets, installations et
performances de Pauline Julier. De la volcanologie à l’astrophysique, conviant l’histoire orale et la
prospection scientifique, elle sonde les équilibres précaires ou poétiques de nos écosystèmes.
Ses films et installations ont été présentés dans de nombreuses institutions et festivals en Suisse
et à l’international, tels que le Centre Pompidou et le Centre culturel suisse à Paris, le Tokyo
Wonder Site (aujourd’hui le Tokyo Arts and Space), la TIFF Cinémathèque de Toronto, le Pera
Museum à Istanbul, le Loop à Barcelone ainsi que l’Aargauer Kunsthaus, qui lui dédie
actuellement une première rétrospective : «Pauline Julier. A Single Universe » (jusqu’au 27
octobre 2024).
Détails de la publication
Sarah Burkhalter, Julie Enckell et Federica Martini (dir.), Pauline Julier. L’inscription de l’image
dans une rétine collective / Pauline Julier. Inscribing Images on the Collective Retina, On Words,
vol. 4, Lausanne / Zurich : SIK-ISEA / Scheidegger & Spiess, 2024, ISBN 978-3-03942-214-2, 10
x 15 cm, 104 pages, 14 illustrations couleur, broché, CHF 15.–.
Disponible sur le site de l'institut suisse pour l'étude de l'art SIK-ISEA.CH
https://www.sik-isea.ch/fr-ch/Recherche-publications/Publications/Publikationendetail?slug=pauline-julier-l’inscription-de-l’image-dans-une-rétine-collective--pauline-julier-inscribing-images-on-the-collective-retina
Matthieu Gafsou - "ÉLÉGIES"
FERME-ASILE, Sion, jusqu'au 15 septembre 2024
Pour sa première exposition institutionnelle en Valais, Matthieu Gafsou, lauréat de notre fondation en 2019, présente ÉLÉGIES et poursuit son travail et ses expérimentations plastiques autour de la question du réchauffement climatique et de notre relation au monde à travers une présentation mélancolique, voire désenchantée, des glaciers.
Depuis quelques années, le photographe s’éloigne progressivement de la prise de vue de la réalité objective en utilisant différents procédés, dont la manipulation physique et digitale de ses propres tirages. Entre fascination et effroi, il tente de rendre sensibles les changements rapides qui s’opèrent dans nos paysages alpins, tout en affrontant ses propres contradictions en tant qu’artiste et citoyen engagé.
ÉLÉGIES est une véritable invitation à la contemplation et à l’introspection. Cette nouvelle série de photographies, accompagnée d’une vidéo inédite réalisée à Trient, visent à nous faire retrouver une intimité relationnelle avec nos milieux naturels et avec le vivant. (texte : Ferme-Asile)
Valérie Favre reçoit le Grand Prix suisse de l'art
Valérie Favre a reçu le Grand Prix suisse de l’art également appelé prix Meret Oppenheim; l'artiste, lauréate de la fondation Irène Reymond il y a trente ans et lauréate du prix Duchamp en 2012 est récompensée aux côtés de Jacqueline Burckhart, Marianne Burkhalter et Christian Sumi.
Une intervention artistique grand format (5 m x 12 m) de l’artiste genevois Jean Stern.
Un leporello installé sur le temple de la Fusterie
Un photomontage et une série de panneaux historiques seront placés devant la façade principale du temple de la Fusterie et sur les palissades du chantier durant les travaux de restauration.
Cette intervention artistique grand format (5 m x 12 m) de l’artiste genevois Jean Stern (Lauréat de la Fondation en 1991) sera accrochée, mi-juin, sur une structure portante devant la façade principale du temple de la Fusterie. La disposition en accordéon du «Déplié» donnera à voir une image différente selon que le spectateur se tienne d’un côté ou de l’autre de la place. Les huit panneaux se dépliant comme un leporello dérouleront l’image à plus de 2 mètres du sol.
Pour cette intervention artistique, Jean Stern a associé trois sources visuelles pour autant d’époques. Le tableau de Konrad Witz La Pêche miraculeuse, datant de 1444, est connu pour être la première représentation dans l’histoire de l’art d’un lieu topographiquement exact et reconnaissable. Ce tableau majeur du patrimoine genevois intègre cette scène d’Evangile (à l’an 30) dans la rade de Genève, qui se substitue au lac de Tibériade. Un côté du leporello sera composé de ce tableau, l’autre d’un fragment du Lac Léman de Ferdinand Hodler, qui a représenté ce même point de vue en 1915, et de trois photographies de scènes de baptêmes dans le lac Léman datant de 2015.
Ce projet «Jésus à Genève, si lointain, si proche» a été amorcé en 2015, lorsque le pasteur Jean-Michel Perret a vu la réinterprétation que Jean Stern a réalisée de La Pêche miraculeuse à l’entrée des Bains des Pâquis. Lui-même a proposé plusieurs événements «décalés» ces dernières années, notamment une cérémonie célébrant l’enterrement de Jésus au cimetière des Rois et une aube pascale durant laquelle Jésus est ressuscité, aux Bains des Pâquis.
Portée par le ministère pionnier Sans le seuil, dont Jean-Michel Perret est le pasteur, et accompagnée par l’archiviste Anouk Dunant Gonzenbach, cette nouvelle interprétation revisite le sens de La Pêche miraculeuse. «Exposer cette œuvre dans l’espace public est une forme de témoignage. Le message est d’autant plus fort que le temple de la Fusterie est un lieu emblématique de la foi protestante. Il y a différents niveaux de lecture avec ce montage qui propose bien plus qu’une relecture de La Pêche miraculeuse. Le spectateur est témoin d’autres interrogations, par exemple sur le sens du religieux dans le monde d’aujourd’hui», explique Jean-Michel Perret.
L’histoire du lieu mise en avant
Un ensemble de dix-sept panneaux sera posé dans le même temps sur les palissades latérales du chantier. Mêlant textes et images, ils présenteront l’histoire du lieu – la Fusterie avant le temple, le «Temple Neuf», l’horloge, la fontaine – mais également l’Eglise protestante de Genève, l’Espace Fusterie ainsi que le chantier et la Fondation 1907, maître d’ouvrage des travaux de restauration du temple.
Un livre retrace le projet
Anouk Dunant Gonzenbach publie, aux éditions Slatkine, le recueil Un tableau mais pas que. La Pêche miraculeuse de Konrad Witz. Cet ouvrage retrace, dans sa première partie, l’aventure historique du tableau et de son auteur du Moyen-Age à nos jours, à travers différents lieux emblématiques de Genève. La genèse du projet de leporello, et plus largement son sens aujourd’hui, est relatée dans la seconde partie.
Texte : Reformés Le Journal
https://www.reformes.ch/culture/2024/05/un-leporello-installe-sur-le-temple-de-la-fusterie-journal-reformes-reformes-juin
>>> En savoir +
<<< fermer
Paraísos inseguros : Jorge Raka et Patricio Gil Flood
Manoir de la Ville de Martigny du 1er juin au 8 septembre 2024
L‘exposition Paraísos inseguros traite de territoires, d‘insécurité et d‘exotisation. Les deux artistes y proposent chacun à sa façon une décolonisation de l‘imaginaire.
Jorge Raka explore avec frontalité et humour, les notions de vitesse, de succès et de progrès en regard à la migration et à la violence. Avec ses roues, insecticides ou brassards de sécurité, il présente des objets à l‘esthétique brute nourrie de références à la culture populaire et à l‘histoire de l‘art.
Patricio Gil Flood (lauréat de la fondation en 2023)imagine une réécriture des mythes et des clichés liés à l‘exotisme avec des découpages de cartes postales, un diorama paradisiaque ou des îles miniatures en carton. Il cartographie ainsi de façon spéculative et poétique les modes de production et de consommation.
Le travail personnel de ces deux artistes est présenté pour la première fois en Valais dans une grande exposition. (texte : Le Manoir)
https://www.manoir-martigny.ch/paraisos-inseguros.html
Jean ZUBER, Signes, cosmogonie détournée
L'artiste lauréat de la fondation en 1992 et décédé en 2019 bénéficie d'une importante exposition à l'Hospice Saint-Roch à Issoudun
Le musée de l’Hospice Saint-Roch présente une importante exposition du peintre franco-suisse Jean Zuber, à travers une sélection d’oeuvres choisies.
Né en 1943 à Bienne (Suisse), décédé en 2019 à Grez-sur-Loing (Seine-et-Marne), Jean Zuber, grand voyageur, résidait régulièrement dans la région Centre, dans le Cher, au Noyer où il avait son atelier.
Ses préoccupations l’ont amené à voyager et travailler dans de nombreux pays, se confrontant à des cultures extra-européennes : telles que les Hopis de l’Arizona, les Aborigènes de la terre D’Arnhem et du Kimberly, les Maoris de Nouvelle-Zélande ainsi que les Bamanas, les Bozos et les Dogons du Mali.
Ses rencontres peuplent son oeuvre, et son inspiration puisée dans les rituels et objets des cultures extra-occidentales est fondamentale à son travail. De ces croyances animistes, il intègre et détourne les éléments graphiques et les notions d’espaces comme de nouveaux signes dans ces cosmogonies détournées.
Sa peinture, épurée, abstraite, composée de motifs géométriques, d’idéogrammes, de signes et de symboles, dont la profondeur est obtenue par superposition de couches de couleurs et interventions de raclage à la surface, trouve alors un écho avec la collection océanienne des missionnaires du Sacré-Coeur d’Issoudun comme avec la collection des arts extra-européens de Cécile Reims et Fred Deux (Hopi, Dogon).
L’exposition est présentée dans les quatre salles de la grande nef et le cabinet des arts graphiques.
L’ensemble des oeuvres est issu de collections privées.
Un catalogue de l’exposition sera publié à cette occasion. (texte du musée)
https://www.museeissoudun.tv/exposition.98.jean-zuber.html
Prix 2023: Zoé Aubry, Léa Katharina Meier et Patricio Gil Flood
La Fondation Irène Reymond remettra ce lundi 22 janvier ses prix 2023
Pour l'année 2023, le jury de la Fondation Irène Reymond a examiné une quarantaine de dossiers dont il tient à souligner la qualité particulièrement élevée. Après plusieurs tours et des délibérations nourries, la Fondation a décidé d’attribuer trois prix de CHF 15’000.
Ses trois lauréat·e·s 2023 qui reçoivent chacun·e une enveloppe de CHF 15’000.- sont Madame Zoé Aubry, Madame Léa Katharina Meier et Monsieur Patricio Gil Flood.
Par ce choix, la Fondation, libre de toute influence économique, politique ou institutionnelle, entend confirmer sa volonté d’aider la création en Suisse romande dans le domaine des arts plastiques. Depuis 1986, plus de 100 artistes ont été soutenus et plus d’un million trois cent mille francs distribués.
Depuis 1986, la Fondation Irène Reymond continue d’accomplir la belle et passionnante mission que lui avait confiée sa créatrice : soutenir les artistes suisses romands ou vivant en Suisse romande
Zoé Aubry (Suisse, 1993) développe une pratique de recherche visuelle par le biais de la photographie. Son travail, inscrit dans une perspective féministe critique, vise à révéler les mécanismes de visibilité, d'hypervisibilité et d'invisibilité des récits médiatiques dominants, et à interroger leur composition et leur validité documentaire. Les investigations visuelles de Zoé Aubry se nourrissent de la collecte d'informations et de données textuelles et visuelles qui constituent par la suite la base de la production d'images antagonistes et ouvrent de nouvelles possibilités de perception de la réalité. C'est le cas de la série Noms inconnus (2018 - présent), une enquête sur les féminicides orientée vers la recherche de formes de représentation iconographiques et textuelles alternatives au langage des reportages médiatiques. Son dernier projet, Effet Miroir Faire Écran, porte sur l'influence de la visioconférence sur la perception que nous avons de nos visages et sur le désir de les modifier pour améliorer leur apparence à l'écran, ce qui a provoqué une augmentation inattendue de la chirurgie esthétique faciale. Dans ce contexte également, le médium photographique est exploré par Zoé Aubry pour son potentiel à constituer une mémoire collective, à travers des images iconiques qui influencent la perception sociale de l'actualité, des dynamiques historiques et de l'identité. Diplômée en photographie à l'ECAL (Bachelor, 2016) puis en pratiques artistiques contemporaines à la HEAD, Genève (Work.Master, 2020), le travail de Zoé Aubry a été exposé en Suisse et en France, et distingué en 2019 par le Prix Arts et Humanités.
Née en 1989 à Vevey, Léa Katharina Meier,diplômée de la Hochschule der Künste de Berne et de la HEAD de Genève, dézingue les regards normatifs et oppressifs et tire à boulets rouges - ou multicolores - sur les dictatures de l’hygiène et du propre en ordre, de la honte et de l’échec, du ridicule et des désirs honteux. Par l’écriture, le dessin, la vidéo et la performance, elle mène sa croisade libératoire dans des ambiances tendres, loufoques et monstrueuses de train fantôme, de fête foraine, de théâtre de marionnettes et de contes de fée horrifiques et chamarrés. Les thématiques domestiques, organiques, sexuelles et sociales s’y croisent et s’y enchevêtrent au fil de narrations poétiques et critiques mêlant tradition clownesque, humour queer et «esthétique de la saleté et du plaisir».
Patricio Gil Flood (Argentine, 1977) travaille entre le Valais et Genève depuis 2013. Son travail se concentre sur les récits économiques et leur impact sur les trajectoires subjectives, avec un accent particulier sur les dynamiques coloniales. L'approche de Patricio Gil Flood repose sur une notion large de publication, au sens conceptuel de rendre public à travers une pratique d'expositions internationales, et au sens propre d’explorer l'impression d'images et de textes, sous forme d'éditions - sérigraphies, impressions sur tissu, cartes conceptuelles, livres, etc. – jusqu’à la fondation de la maison d'édition Macaco Press avec l'artiste Sabrina Fernández Casas en 2015. Avec le projet École du non travail (à partir de 2018), Patricio Gil Flood explore les manifestations quotidiennes des mythes de l'hyper-productivisme, du travail et des loisirs, en imaginant un projet lent et non linéaire, qui s'est matérialisé dans des publications, des installations et des situations collectives. Ce projet révèle également son intérêt pour les pédagogies alternatives et les formes d'auto-organisation, nourri notamment par une collaboration assidue avec des institutions et des organismes indépendants tels que le CIA - Centro de investigacion artistica (Buenos Aires). Patricio Gil Flood enseigne dans la section des arts visuels de l'EDHEA - Valais.
>>> En savoir +
<<< fermer
Pauline Julier : Exposition
Théâtre Vidy-Lausanne Du 15 janvier au 2 mars 2024
Pauline Julier questionne les narrations qui relient les sciences, les arts, les ressources et les conceptions idéologiques ou culturelles du vivant. Entre photographies, entretiens de scientifiques, documentaires et installations, elle propose un parcours à travers son œuvre récente dans la Kantina. (texte Théâtre de Vidy)
VIRGINIE OTTH "UN LAC DANS L'ŒIL"
Photo-Elysée, Lausanne, jusqu'au 25 février 2024
Figure centrale de la photographie contemporaine à Lausanne, Virginie Otth (Suisse, 1971) et lauréate de la Fondation Irène Reymond en 2020) présente quatre œuvres inédites, ainsi que son premier film. Cette exposition monographique réunit des travaux qui mêlent les différents intérêts et les réflexions qui animent l’artiste depuis de nombreuses années, et qui s’interroge sur le rapport au monde fragmentaire, lacunaire, toujours renouvelé qu’offrent la photographie, mais aussi notre regard et notre perception. (texte : Photo-Elysée )
Tentations & palpitations à Sainf’
Après François Burland, Sandrine Pelletier ou Rudy Decelière, autres lauréat·e·s de notre Fondation, Gilles Furtwängler, lauréat en 2015 et Christian Gonzembach, lauréat en 2009 se partagent l’église Saint-Francois à Lausanne jusqu’au 1
Gilles Furtwängler (1982) travaille les mots, il est aussi « perfomeur ». Il installera de grandes bâches suspendues entre les contreforts de la nef, avec une combinaison de mots, d’expressions, de citations, de bribes de conversation glanées ça et là en résonance avec le thème, il crée des images mentales,
comme un poème visuel.
Christian Gonzenbach (1975) travaille quant à lui les volumes ; il déposera au sol de grandes sculptures comme échouées dont le sens hésitera entre étrangeté et familiarité dans lesquelles le visiteurs repérera, ou non, les scories de statues baroques que l’on trouve encore dans des églises ; objets de piété à des dieux inconnus ou alors trop connus de nous. (texte par saint.ch)
Carmen Perrin
MAMCO, Genève, jusqu'au 9 juillet 2023
Cette exposition donne un aperçu du travail de Carmen Perrin (*1953), lauréate de la Fondation Irène Reymond en 1989 et en 1999, depuis ses premières expérimentations en sculpture, dans les années 1980, jusqu’à sa pratique actuelle. Elle met en lumière l’affinité de l’artiste pour les matériaux industriels et pour les outils de manutention, qui constituent la matière première de ses œuvres.
C
Née à La Paz en Bolivie, c’est à Genève, où sa famille s’établit en 1960, que Carmen Perrin réalise l’essentiel de son parcours. Son engagement politique militant au sein du Mouvement de Libération des Femmes (MLF) accompagne ses premières années d’études à l’Ecole des Beaux-Arts de Genève (1977-1981), où elle enseignera de 1989 à 2004. Dès les années 1990, son intérêt s’étend à la relation entre l’œuvre et son environnement d’exposition. Elle intervient fréquemment dans l’espace public, notamment genevois, pour lequel elle réalise du mobilier urbain et des interventions pérennes : par exemple, les monticules de béton sertis de formes de fossiles, destinés aux jeux des enfants, sur la Plaine de Plainpalais (Ils passent, 2012), ou encore le portail d’entrée de la gare Cornavin, percé de vitres rondes et colorées (Noir ductile, 2013).
Les sculptures de Carmen Perrin conservées au MAMCO ont été réalisées dans les années 1980 et forment le cœur de la présente exposition. L’artiste modèle alors la matière en la mettant sous tension. Les objets qu’elle crée, constitués de matériaux industriels (acier, caoutchouc), artisanaux et naturels (briques, pierres), existent grâce à un jeu d’assemblage, de fils tendus, de pinces ou d’un lestage. Chacun est soumis à une force physique, centripète ou centrifuge, ou encore celle de la gravité, qui modifie la forme et la maintient en équilibre. Les sculptures, simplement posées au sol, existent ainsi autant par les matériaux qui les composent que par les forces en action qui les tendent. Elles dialoguent ici avec des bâches en caoutchouc fixées au mur, dont le motif est créé par des perforations, soit par la soustraction méthodique et répétitive de la matière.
La seconde salle de l’exposition présente un volet plus récent du travail de Carmen Perrin : au tournant du millénaire, celui-ci devient plus narratif. La main et le geste y sont clairement cités, tant l’artiste compose ses œuvres à partir d’objets utilisés dans la construction et l’artisanat (gants, hameçons, mètres-rubans, plaques de polycarbonate « nid d’abeilles »). Leur appropriation et leur détournement relèvent à la fois de l’acte esthétique et de l’impertinence. Pour autant, on y retrouve les mêmes forces à l’œuvre que trente ans plus tôt : par une intervention simple, par la tension et l’assemblage, le matériau utilitaire est rendu à la forme. (texte Mamco Genève)
>>> En savoir +
<<< fermer
PRIX 2022
la Fondation attribue non pas trois mais quatre prix de CHF 15’000.--
Pour l'année 2022, le jury de la Fondation Irène Reymond a examiné une soixantaine de dossiers, une participation très importante dont il tient, en plus, à souligner la qualité particulièrement élevée. Après plusieurs tours et des délibérations nourries, la Fondation a décidé d’attribuer non pas trois mais quatre prix de CHF 15’000.
Ses quatre lauréat·e·s 2022 qui reçoivent chacun·e une enveloppe de CHF 15’000.- sont Madame Laurence Rasti, Madame Pauline Julier, le collectif_fact et Monsieur Alan Bogana.
Par ce choix, la Fondation, libre de toute influence économique, politique ou institutionnelle, entend confirmer sa volonté d’aider la création en Suisse romande dans le domaine des arts plastiques. Depuis 1986, près de 100 artistes ont été soutenus et plus d’un million trois cent mille francs distribués.
Pauline Julier est née en 1981 à Genève où elle vit et travaille. Diplômée en 2002 de l’Institut d’Études Politiques de Grenoble, elle poursuit ses études à l’École Nationale Supérieure de Photographie d’Arles jusqu’en 2007. Depuis lors, son travail d’artiste et de cinéaste mêlant recherches scientifiques, plastiques et humanistes est exposé à l’international.
Elle explore les liens que l’homme crée avec son environnement à travers des histoires, des rituels, des connaissances et des images. Ses films et installations sont composés d’éléments d’origines diverses et restituent plusieurs types de récits qui expriment la complexité des interrogations des liens que nous tissons avec le monde.
Travail ambitieux, solide, audacieux, questionnant plutôt qu’il n’affirme, il est temps de lui attribuer un prix qui honore ce cheminement fertile.Ses films et installations ont été montrés dans de nombreux musées, centres d’art et festival dont le Centre Pompidou, Loop à Barcelone, le Palozzo Grassi à Venise ou le Centre d’art contemporain de Genève. Son travail a fait l'objet d'une exposition personnelle au Centre Culturel Suisse à Paris en 2017 et à l'Institut d’art contemporain de Villeurbanne, en 2022.
D’origine iranienne, Laurence Rast, née en 1990, grandit en Suisse où elle obtient un CFC en Graphic Design, un Bachelor en Photographie à l’ECAL et un Master en Arts Visuels à la HEAD.
S’appuyant sur sa double culture, elle observe les codes culturels suisses et iraniens sous un angle nouveau, de manière à comprendre l’influence des rôles du genre sur la société, mais aussi les conséquences de la migration ou le non-respect des droits fondamentaux.
En 2017, elle publie le livre There Are No Homosexuals in Iran aux Editions Patrick Frey. Il est nominé parmi les 10 meilleurs livres de photographie de 2017 par le New York Times Magazine, puis sélectionné au Paris Photo Aperture First Photobook Award et au Author Book Award des Rencontres d’Arles l’année suivante.
Son travail a été présenté dans plusieurs expositions collectives et individuelles à travers le monde, notamment ReGeneration3 au Musée de l’Élysée à Lausanne, Disruptive Perspectives au Museum of Contemporary Art à Chicago, Iran Contemporary à la Fotohof Art Gallery en Autriche et dans différents festivals comme Photo Kathmandu, Athens Photo Festival ou encore Tokyo International Photography Festival.Le jury a été particulièrement touché par son dernier travail Venuses, un projet où elle interroge le féminin, son ressenti et ses expressions. Elle y traduit par la photographie son entretien avec Shaya, une femme trans iranienne qui a vécu en Turquie, et avec Lena, sa voisine atteinte d’un cancer du sein dont elle documente le combat.
Comment déconstruire les codes cinématographiques dans un système visuel dominé par l'économie de l'attention. Le travail du collectif_fact, composé d'Annelore Schneider et de Claude Piguet (elle et il vivent et travaillent à Genève et à Londres), s'attache à l'hypercirculation de l'image dans la culture populaire, à ses réitérations quotidiennes et à l'impact que ces matériaux visuels exercent sur les récits contemporains. L'insistance de collectif_fact sur les processus qui président à la production de l'image, et plus précisément de l'image en mouvement, établit une forte tension entre visibilité et opacité dans leurs vidéos. Jouant sur l'appropriation et la répétition, les fragments narratifs remis en scène dans leur recherche invitent à reconnaître des images et des histoires identifiables, dévoilant leur dimension stéréotypée et leur lien direct avec la médiosphère quotidienne et l'histoire du cinéma. Les récits abordés dans leurs vidéos sont autant " trouvés " et appropriés qu'ils sont " infiltrés " dans la réalité factuelle par le doute et la suspension.
Depuis 2002 ils ont pris part à de nombreuses expositions collectives ou personnelles, entre autres à la Maison Blanche à La Chaux-de-Fonds, au centre d’art contemporain de Genève, au CAN à Neuchâtel ou au Tenderpixel de Londres.
Alan Bogana, né en 1979, étudie les arts visuels à la HEAD à Genève puis se spécialise en méthodologies de recherche en art et en infographie à la Haute école d’art de Zurich. Il expose ses œuvres en Europe, aux États-Unis, aux Émirats arabes Unis et en Afrique du Sud. Il a été artiste en résidence à l’Institut Suisse de Rome, à la Cité Internationale des Arts de Paris, au Sommerakademie Zentrum Paul Klee de Berne, au Cap avec Pro Helvetia et à Zoug avec la fondation Landis & Gyr. Les travaux réalisés pendant sa récente résidence Pro-Helvetia à Hong-Kong - partiellement écourtée à cause de la Covid et donc accomplie depuis Genève - ont particulièrement intéressé le jury.
Sa pratique interdisciplinaire incluant la sculpture, l’électronique, l’infographie et autres supports audiovisuels et électroniques est marquée par l’interrogation des caractéristiques de la lumière, de ses comportements et de sa perception explorés notamment dans le cadre de collaborations avec des institutions scientifiques.
Il mène ses recherches par des moyens tels que les simulations infographiques de phénomènes impossibles, l’holographie, le laser ou la manipulation de matériaux translucides phosphorescents.
En confrontant les imaginaires scientifiques (fictionnels, réels ou spéculatifs) et les implications des technologies numériques et des expériences spectatorielles, le travail d’Alan Bogana questionne notre perception du monde à travers sa médiation, en ancrant sa réflexion sur la différenciation toujours plus complexe entre réalité physique et espaces virtuels.
>>> En savoir +
<<< fermer
MATTHIEU GAFSOU, PRIX DE LA MAISON RUINART 2022
La quatrième édition du Prix de la maison Ruinart a été décernée au photographe Matthieu Gafsou, lauréat de notre fondation en 2019.
Remis avec le soutien de Picto Foundation, ce prix récompense un photographe émergent sélectionné au sein de la section Curiosa de Paris Photo. Suite à sa résidence en Champagne cet été, Matthieu Gafsou a réalisé la série "Cette constante brûlure de l’air" qui est présentée pour la première fois lors de l’édition 2022 de Paris Photo, du 10 au 13 novembre, au Grand Palais Éphémère.
Manon Bellet, entre Alabama et Valais
Deux expositions de Manon Bellet, lauréate de notre fondation en 2007 :
Jusqu'au 30 décembre "Radical Naturalism — Manon Bellet: A Swallow Does Not Make a Summer" au Jule Collins Smith Museum of Fine Arts, à Auburn en Alabama et la seconde plus proche de nous et jusqu'au 8 janvier 2023, "Between us" à la Ferme Asile à Sion.
https://ferme-asile.ch/evenements/between-us/
Philippe Decrausat, lauréat de la fondation Irène Reymond en 2012, est l'un des quatre artistes nominés pour le prix Marcel Duchamp 2022
Après Valérie Favre lauréate de la fondation en 1994 et lauréate du prix Marcel Duchamp en 2002, Philippe Decrausat, après avoir reçu le prix Aurélie Nemours en 2018, est lauréat 2022 du prestigieux prix décerné par l’Association pour la Diffusion internationale de l’Art français (Adiaf). Les autres finalistes de cette année sont Giulia Andreani, Iván Argote et Mimosa Echard. Pour cette 22e édition, les artistes sont conviés à partir du 4 octobre dans la galerie 4 du Centre Pompidou pour une exposition collective et le nom du gagnant ou de la gagnante sera dévoilé par le jury international le 17 octobre prochain.
Prix 2021
La Fondation Irène Reymond remettra ce lundi 24 janvier ses prix 2021. Parmi la quarantaine de dossiers reçus, les membres de la fondation accompagnés d’experts extérieurs ont choisi d’attribuer trois prix de quinze mille francs. Les lauréats sont Madame Virginie Rebetez, Madame Maëlle Cornut et Monsieur Andreas Kressig . La fondation poursuit ainsi la mission de soutien aux artistes de Suisse Romande que lui a confiée sa créatrice. La fondation se donne pour but de soutenir des artistes romands ou vivant en Suisse romande se vouant aux arts plastiques. Elle attribue des prix chaque année depuis 1986. Elle a ainsi distribué plus d'un million deux cent mille francs et soutenu près de cent artistes.
Enquêteuse et conteuse,
Virginie Rebetez tourne inlassablement autour de la question de la mémoire, de la disparition, de la mort et des différents niveaux de réalité qui s’imbriquent dans les mondes de l’entre-deux : entre l’ici et l’au-delà, le souvenir et l’oubli, les vivants et les disparus. Née en 1979, la Jurassienne de Lausanne a fait ses classes à l’école de photo de Vevey et à la Gerrit Rietveld Academie d’Amsterdam et séjourné, grâce à des bourse et résidences, à Los Angeles, Johannesburg, New York et Le Caire. Partout sa quête reste la même tout en s’inspirant des cultures et des rituels locaux liés à la mort, aux mystères de l’après, à ceux qui s’en font les intermédiaires et aux mémoriaux qui en perpétuent le souvenir. Une femme morte jamais identifiée, un médium accusé de sorcellerie et brûlé au XVIIe siècle à Fribourg, une jeune fille disparue aux Etats-Unis, un grand-oncle suicidé, d’étranges rituels funéraires à Soweto, des guérisseurs, chamans ou spirites : pour chacun de ces portraits en creux et loin de tout voyeurisme macabre, elle enquête, récolte, recueille, assemble et construit avec des documents d’archives, albums de photos, objets personnels, documents de police ou même traces et indices fantomatiques, des narrations photographiques aussi fortes que subtiles, aussi émouvantes que poétiques.
Maëlle Cornut (*1986) est une artiste formée en master à la HEAD (Genève). Depuis, elle expose très régulièrement en Suisse et en Europe, et tisse à chaque intervention, avec intelligence et instinct, un travail protéiforme, traversé par de grandes questions, souvent en lien avec la structure et l'organisation de nos sociétés. Féminin /masculin, systèmes anthropocentrés/écosystèmes, figurent parmi les thèmes centraux que Maëlle Cornut explore depuis longtemps. Tout en faisant référence, parfois en y insufflant de la poésie, parfois de humour, aux grandes théories de la sociologie et des études de genre répandues depuis quelques années, elle propose une vision très personnelle et originale tant dans la forme que dans le discours. Dessins, séquences animées, photographies et sculptures s'assemblent pour répondre à chaque fois à des problématiques très précises, et le lieu, l'endroit même de l'installation, devient matière de création. Ainsi, loin d'imposer le regard de l'artiste, loin de toute volonté de domination symbolique, les oeuvres de Maëlle Cornut se métamorphosent, s'adaptent à leur environnement, et nous amènent subtilement à nous remettre en question au coeur de notre propre environnement et à sortir de nos logiques et de nos systèmes de pensées limitants. Et c'est cette capacité de questionnement, de décentrement, présente au coeur de l'oeuvre de Maëlle Cornut que la Fondation Irène Reymond salue avec l'un des trois prix décernés en 2021.
Andreas Kressi
Un kayac cryogénique, un prototype de «camping-train», un drone rétro-futuriste, une machine à bulles ou une collection de fossiles de robots… : les assemblages loufoques et poétiques d’Andreas Kressig (*1971) naissent généralement d’un espace donné, de matériaux amassés sur place et d’un temps éphémère.
Formé aux écoles d’art de Genève (diplôme ESAV), Chicago (SAIC) et Kyoto (KCUA, doctorat en Media Art), il travaille principalement sur des installations-improvisations temporaires et sur mesure, même si la photographie, le dessin en impression laser, l’animation et le modélisme font aussi partie de sa palette technique et expressive. Entre bric-à-brac de récupération (miroirs, bâches, caoutchouc, objets de brocante, branchages, ferraille, plexiglas, câbles ou écrans...) et différentes sources de lumière (leds clignotants, lampes de signalisation, spots et paillettes...) ou autres projections lumineuses suscitant des jeux d’ombres étranges, l’homme est un Inventeur de machines improbables imbriquant éléments archaïques et dernières technologies ; un bricoleur inspiré de véhicules burlesques qui nous entraînent dans ses voyages extraordinaires autant qu’imaginaires ; un rêveur éveillé que l’état du monde inquiète et qui distille par petites touches sa philosophe écologiste et alarmiste.
>>> En savoir +
<<< fermer
Michel Ritter - Air Power = Peace Power
Kunsthalle Fri Art, Fribourg, jusqu'au 9 janvier 2022
Friart fait la lumière sur l’œuvre de l’artiste suisse Michel Ritter (1949–2007) qui fut aussi le fondateur et premier directeur du Centre d’art entre 1990 et 2002 (et membre du conseil de la Fondation Irène Reymond pendant plusieurs années) L’exposition met l’accent sur plusieurs séries de collages sur papier réalisées par l’artiste à la fin des années 1970. Elle présente aussi des installations, sculptures et films qui viennent donner un aperçu de l’ingéniosité formelle de l’artiste mise au service d’un regard critique sur l’Occident.
Friart fait la lumière sur l’œuvre de l’artiste suisse Michel Ritter (1949–2007) qui fut aussi le fondateur et premier directeur du Centre d’art entre 1990 et 2002. L’exposition met l’accent sur plusieurs séries de collages sur papier réalisées par l’artiste à la fin des années 1970. Elle présente aussi des installations, sculptures et films qui viennent donner un aperçu de l’ingéniosité formelle de l’artiste mise au service d’un regard critique sur l’Occident.
Michel Ritter se met à faire de l’art parallèlement aux voyages autour du monde qu’il entreprend dès son plus jeune âge. Ces expériences influencent une pratique qui consiste à détourner les supports d’une culture visuelle excessive en lui appliquant des gestes expressifs minimaux. Par touches subtiles, en altérant les sujets représentés, pour rendre une justice poétique, l’artiste sort les images du flux constant de l’actualité et de la forme particulière d’amnésie qu’il impose. Ce regard anthropologique sur la production du quotidien dialogue avec l’art américain de l’époque où l’artiste a fait de nombreux séjours. (textes de Fri Art)
>>> En savoir +
<<< fermer
PRIX 2020
La fondation attribue trois prix de quinze mille francs à Virginie Otth , Ramaya Tegegne et Stéphane Zaech
La Fondation Irène Reymond qui poursuit depuis 1986 la mission de soutien aux artistes de Suisse Romande que lui a confiée sa créatrice a choisi, parmi la cinquantaine de dossiers qui lui sont parvenus, d’attribuer trois prix de 15'000.—francs. Les trois lauréats distingués sont Madame Virginie Otth, Madame Ramaya Tegegne et Monsieur Stéphane Zaech. La fondation se donne pour but de soutenir des artistes romands ou vivant en Suisse romande se vouant aux arts plastiques. Elle attribue des prix chaque année depuis 1986. Elle a ainsi distribué un million deux cent mille francs et soutenu plus de 90 artistes.
VIRGINIE OTTH .
Après un diplôme de l’Ecole de photographie de Vevey, des résidences à la FABRICA de Trévise et aux Diagonales de Royaumont (Paris) puis une bourse à la New York Film Academy, Virginie Otth (*1971 Lausanne) a placé au cœur de son travail le questionnement de la nature même de l’image photographique et du «comment donner à voir». Par la mise en évidence de dispositifs techniques et formels qui se font laboratoires de la perception et par des installations qui lui permettent de sortir du cadre-cadrage photographique, sa réflexion sur son médium s’enrichit d’une composante toujours plus sensuelle pour en traquer les enjeux sensibles et poétiques, jusqu’à chercher à capter non seulement des souvenirs de visions fugaces, mais même de parfums oubliés. Des images mouvantes, flottantes, singulières, portées par leur force de suggestion et leur mystérieuse aura.
Très engagée dans la défense et transmission de la photographie plasticienne, elle enseigne au CEPV de Vevey et à la HEAD de Genève. Elle est membre fondatrice depuis 2005 à Lausanne de l’association standard/deluxe et de son espace d’expérimentation et d’exposition pour l’image contemporaine.
_________________
STEPHANE ZAECH
.
Stéphane Zaech, 54 ans, est un peintre.
Cette affirmation pourrait suffire tant l’identité de l’artiste passe par la peinture.
Après des études aux Beaux-arts de Lausanne (à l’époque, l’institution se nommait ainsi), la création (en 1986) puis la dissolution (en 1992) du groupe "Adesso Nachlass" avec Stéphane Fretz et Massimo Furlan, il se dédie tout entier à la peinture.
Virtuose sachant manier plusieurs vocabulaires aussi contrastés que la touche d’un Tintoret, l’énergie d’un Picasso, la verve d’un de Vinci ou d’un Velasquez, le peintre évite les écueils des références en créant un monde bien à lui, sachant doser ses effets pour entrer dans le coeur-même de la peinture. Ses figures, ses paysages, ses mises en scènes défient tout naturalisme alors même qu’on y retrouve des éléments de réel. Personnages à la fois sublimes et grotesques, mystérieux et familiers, l’étrangeté, parfois inquiétante, de leur présence dicte la juste pulsation au
regardeur/se. Il fait sienne la formulation de Huang Binhong (un des plus grands peintres chinois du XXème), selon laquelle en peinture, la vraie ressemblance est la ressemblance que l’on atteint par la non-ressemblance.
_________________
RAMAYA TEGEGNE
.
Enfin un troisième prix de quinze mille francs est attribué Ramaya Tegegne (1985* Genève) se présente comme artiste, performeuse autant que comme organisatrice culturelle. Son activité, protéiforme, mêle performances, installations, recherches et publications. Mais un mot, empli de valeurs fortes, pourrait définir son oeuvre : l'engagement. Celui nécessaire pour la scène culturelle, dans une lutte juste au sein du beau projet wages for wages pour que les artistes plasticiens soient enfin reconnus par des salaires et des rémunérations décentes. Mais Ramaya Tegegne s'indigne aussi dans le sens critique du terme des conditions de vie des plus faibles, invisibles souvent dans notre société, en réalisant des projets artistiques et curatoriaux forts, intelligents, très réfléchis.
Il est essentiel que les artistes aujourd'hui fassent entendre leurs voix plurielles et que nous les relayons. C'est ainsi que la Fondation Irène Reymond a choisi de saluer le parcours de Ramaya Tegegne.
>>> En savoir +
<<< fermer
Sandrine Pelletier, Cascades
Ferme Asile, Sion. Jusqu'au 3 janvier 2021
«Je veux faire un seul geste avec des éclats». Ainsi s’énonce le projet de Sandrine Pelletier (lauréate de la fondation en 2014) pour son installation in situ dans la grange de la Ferme-Asile. Fascinée par l’architecture du lieu, l’artiste suisse reporte en négatif des éléments de la structure interne dans un geste radical, édifiant une sculpture de bois brûlé, à la fois autonome et en miroir de l’espace. Dans un jeu de lignes droites, de diagonales et de perpendiculaires, les poutres et les fermes sont rallongées, démultipliées par d’autres poutres et entretoises. Des éclats de miroirs viennent scintiller au cœur de la structure, offrant des variations d’effets optiques et se jouant des tensions entre les pleins et les vides.
Des éclats de miroirs viennent scintiller au cœur de la structure, offrant des variations d’effets optiques et se jouant des tensions entre les pleins et les vides. Au niveau de la deuxième galerie, l’artiste leste d’une composante poétique, humaniste et anthropologique son geste de redoublement. Six plaques de laiton, sur lesquelles sont gravées des mots et des phrases inspirées de la poésie arabe génèrent une brèche narrative et entrent en dialogue avec les éléments boisés originels ou reproduits. Habile et astucieuse dans les divers agencements de matériaux récupérés, l’artiste propose ainsi une reconstruction esthétique et renversée de la charpente de la grange. Entre solidité et fragilité, entre assemblage et fragmentation, combinant le minéral et l’organique dans une uniformité de noir, Cascades se présente comme une image composite et sombre de l’espace, comme un vitrail subtil qui ne laisserait passer aucune lumière. (texte de la Ferme Asile)
http://ferme-asile.ch/Programme/Exposition/Sandrine-Pelletier-Cascades?id-1974
>>> En savoir +
<<< fermer
Alexandre Loye EST LA-BAS!!
Le Manoir de la Ville de Martigny accueille Alexandre Loye (lauréat en 2012) pour sa première exposition monographique majeure en Valais. Sous le titre VOUS ÊTES ICI, l’artiste présente des travaux récents de peintures, céramiques et dessins ainsi que des carnets d’écriture.
Du du 8 février au 17 mai 2020
Toujours figuratives, ces œuvres sont des invitations à flâner à travers les bribes de pensées de l’artiste. Elles donnent à voir un monde encombré d’idées où se mêlent souvenirs d’enfants et réalités d’adultes. Elles nous emmènent dans un univers où l’espace et le temps se traversent comme dans un rêve, où les décors ondulent et les paysages se déforment, où les personnages grotesques, affamés ou entortillés, vivent la tête en bas, où les voitures sont rondes, les villes grouillantes de couleurs et les intérieurs sens dessus dessous. Le titre de l’exposition, VOUS ÊTES ICI, est avant tout un constat. Il entend conscientiser le visiteur à son rapport à l’œuvre et à la peinture d’abord, puis, par extension, au monde physique dans lequel il évolue, aux détails banals, aux particularités, aux absurdités qui font notre quotidien.
Alexandre Loye est né en 1972 en Valais. Il vit et travaille à Lausanne. Diplômé de l’ESAV de Genève (aujourd’hui HEAD), il se consacre essentiellement à la peinture mais également au dessin, à l’écriture et à la sculpture. En parallèle il s’implique en tant qu’auteur et éditeur dans les éditions art&fiction et participe à différents collectifs d’artistes. (texte de la présentation copié sur https://www.manoir-martigny.ch/alexandre-loye.html )
>>> En savoir +
<<< fermer
Carmen Perrin – Reprend son souffle
Carmen Perrin – Reprends ton souffle.....Kunsthaus Grenchen
Carmen Perrin – Reprends ton souffle
Installation dessins, sculptures, vidéos.
du 15 août au 22 septembre
https://kunsthausgrenchen.ch/ausstellung/archiv/archiv-detail/?exhibition=3367
GILLES FURTWÄNGLER, Un Peu Squeeze
Gilles à l'Arsenic
https://arsenic.ch/spectacle/un-peu-squeeze/
>>> En savoir +
<<< fermer
Philippe Decrauzat reçoit le prix Aurélie Nemours
L’artiste suisse de 44 ans, lauréat de la fondation Irène Reymond en 2002, est le nouveau lauréat du prix créé par la peintre en 2000 et qui récompense selon les mots de celle-ci « l’exigence de rigueur et le combat pour les valeurs de l’esprit » d’artis
L’œuvre de Philippe Decrauzat, qui explore le langage formel de l’abstraction et des effets optiques en variant et mêlant les formats, entre peinture, sculpture et vidéo, s’inscrit pleinement dans ces perspectives.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°510 du 2 novembre 2018, avec le titre suivant : Philippe Decrauzat reçoit le prix Aurélie Nemours
>>> En savoir +
<<< fermer
Stéphane Dafflon – U+25A6, Le plateau, FRAC Ile-de-France
première exposition personnelle dans une institution à Paris.
Pour sa première exposition personnelle au plateau et dans une
institution à Paris, Stéphane Dafflon. lauréat de notre fondation en 2001, revisite
entièrement les espaces du plateau pour une intervention tant
architecturale que picturale, générant toute une série d’œuvres
nouvelles, peintures, sculptures et adhésifs muraux.
Le Plateau, Paris, 22 rue des Alouettes
75019 Paris, du 1er février au 15 avril 2018
https://www.fraciledefrance.com/stephane-dafflon-u25a6
Anne Sauser-Hall au Kunstmuseum de Soleure
dès le 27 janvier et jusqu'au 8 avril 2018
Prix de la fondation Sandoz à Ignazio Bettua
L'artiste lausannois Ignazio Bettua (lauréat 2008) reçoit le prix de la Fondation Sandoz 2017. Il dispose d'une année pour mener à bien son projet "Uccellini", une centaine de petites sculptures d'oiseaux qui, de l'église St-François de Lausanne, voyageront jusqu'à Assise (I).
Né en 1972 à Lausanne, Ignazio Bettua est diplômé de l'ECAL. Il expose régulièrement en Suisse et enseigne les arts visuels au gymnase de Nyon, a communiqué lundi la Fondation Edouard et Maurice Sandoz (FEMS). La valeur du prix se monte à 100'000 francs.
Son projet est une proposition d'intervention artistique spontanée liée à Saint-François d'Assise et à son église de Lausanne. Ayant déjà reçu l'aval des autorités concernées, l'artiste se propose d'installer sur le toit de cet édifice une centaine d'oiseaux hauts en couleurs, réalisés en céramique et montés sur de petites tiges métalliques.
Ce vol d'oiseau sera ensuite destiné à voyager de la Suisse vers l'Italie, d'un monument franciscain à un autre et cela jusqu'à Assise. Il rappellera au spectateur la portée du message de Saint-François souvent considéré comme le précurseur du dialogue interreligieux.
"TRANSFORM" Mathieu Bernard-Reymond
Muséee des beaux-arts, Le Locle, du 19 février au 28 mai 2017
Hommage
Erwin Oberwiller
C'est avec une grande tristesse que nous apprenons le décès d'Erwin Oberwiller.
Pendant plus de vingt, c'est avec passion et un réél engagement qu'il s'est investi pour notre fondation. Ces connaissances, sa disponibilité, ses positions et son attention, non seulement pour l'art mais pour les artistes, nous ont été infiniment précieuses.
Bel article dans 24HEURES signé par Madame Florence Millioud-Henriques
L’art de prêter attention
Distinction
En trente ans, plus de 1 million de francs ont déjà
été attribués en soutien
à la jeune création par la Fondation Irène Reymond
Et… trois noms de plus pour la lignée Fondation Irène
Reymond! Prestigieuse – de Francine Simonin (en 1986) à Christopher
Füllemann (en 2015) –, elle compte le meilleur de la scène des arts
visuels en Suisse romande. Des talents confirmés mais encore à l’aube
d’un destin d’artiste comme les trois lauréats 2016 (15 000 francs
chacun): Elise Gagnebin-de Bons, Pauline Beaudemont et Mathieu
Bernard-Reymond. N’ayant pas eu cet accompagnement, ni cette écoute
alors qu’elle pratiquait la peinture et l’art du collage, la Vaudoise de
Lucens Irène Reymond (1902-1998) a souhaité inverser le cours des
choses. Sa fondation le fait depuis trente ans! Séduite cette fois par
le travail multiréférencé de la Lausannoise Elise Gagnebin-de Bons qui
n’a de cesse de renvoyer au présent. Le jury s’est encore laissé porter
par les propositions oniriques de la Parisienne formée à l’ECAL Pauline
Beaudemont comme par les images manipulées et questionnées par le
Français établi dans le canton de Vaud Mathieu Bernard-Reymond. F.M.H.
Rudy Decelière II
"Tant d'attente en si peu de temps", Kunstmuseum Olten
Grande exposition personnelle de Rudy Decelière avec des pièces anciennes et d'autres créées pour cette exposition. Mélange de nature et de technologie, de perceptions visuelles et sonores, l'artiste nous emmène dans un monde troublant et poétique. Jusqu'au 6 novembre 2016.
http://www.kunstmuseumolten.ch/ausstellungen/ausstellungen.html
Jacques Treyvaud : un grand merci
Pendant près de 25 ans, Jacques Treyvaud nous aura apporté ses connaissances tant du point de vue juridique que du point de vue artistique. Alors qu'il s'était retiré de toutes fonctions officielles, il a continué par amour de l'art et des artistes à nous faire bénéficier des ses avis et connaissances.
Nous ajoutons notre reconnaissance à celles de très nombreux artistes vaudois et romands.
Christian Gonzenbach - de Gruyère à Ardon
Baudevin, Gonzenbach et Rittener, actualités du printemps 2016
-Francis Baudevin expose ses travaux dans une exposition personnelle au Musée de Cambrai et intervient dans le reste du musée en y dispersant des oeuvres d'autres artistes dont Jean-Luc Manz et Philippe Decrauzat lauréats de notre fondation en 1990 et 2002.
-Christian Gonzenbach de son côté participe tout l'été à l'exposition "Safaris" au Musée de la chasse et la nature à Paris avec 10 autres artistes contemporains.
http://www.chassenature.org/exposition-safaris/
-C'est aussi à Paris que Didier Rittener, lauréat en 2007, passe le mois de mai en compagnie de Luc Aubord.
En effet la galerie Xippas y expose, du 7 mai au 4 juin, les oeuvres des deux lausannois dans son antenne française.
http://www.xippas.com/fr/exhibitions/paris/
Valérie Favre
"La première nuit du monde"
Carmen Perrin reçoit un des trois prix 2015 de la fondation Leenaards
Carmen Perrin, lauréate de la fondation Irène Reymond en 1989 et 1999, s'est vu decerner un des 3 prix culturels de la Fondation Leenaards.
Les Prix culturels honorent et récompensent des personnalités qui contribuent à la dynamique culturelle vaudoise et genevoise.
http://www.leenaards.ch/
Didier Rittener au MBAL
et 8ème triennale de l'art imprimé
Lauréat de l'édition précédente Didier Rittner "revient" au Musée des beaux-arts du Locle du 21 juin au 18 octobre 2015.
A noter la participation pour cette 8ème triennale de Manon Bellet, lauréate 2007.
http://www.mbal.ch/exposition/triennale-lart-imprime-contemporain/
Didier Rittener
Revenant
et
Triennale 2015
21.06.15−18.10.15
Vernissage samedi 20 juin à 19H
Deux expositions et un livre
CARMEN PERRIN ENTRER DEHORS SORTIR DEDANS
ENTRER DEHORS SORTIR DEDANS
- EXPOSITION DU 7 MARS AU 16 MAI 2015
- du lundi au vendredi, de 10h à 20h, le samedi de 14h à 18h (fermeture les jours fériés et le samedi 2 mai)
- accès libre
Commissaire : Lorette Coen
La Maison de l'Amérique latine invite Carmen Perrin à investir ses espaces d'exposition avec une proposition intitulée Entrer dehors sortir dedans imaginée spécifiquement pour les lieux. Sous le commissariat de Lorette Coen,
l'artiste bolivienne et genevoise nous livre une œuvre intime, entre
sculpture et dessin, qui se joue de l'espace et du temps, des références
et des innovations, du vide et du plein.
« Ce que cherche Carmen Perrin : faire
apparaître l'immédiat, l'éclair de la proximité. Ce qui l'enivre : la
distance franchie d'un trait et aussi, l'affrontement des précisions. Et
ce vers quoi elle tend de toutes ses forces : le présent d'elle-même.
Ces formules qui miroitent, puisées chez Michel Foucault, la fascinent,
elle, femme qui parle avec le corps et use discrètement de la parole».
Sa présence à la Maison de l'Amérique
latine revêt un caractère essentiel. Elle y poursuit un mouvement déjà
engagé, un cheminement attentif à travers une géologie et une géographie
personnelles, résultat de fusions imprévisibles et de combustions
contrôlées. Elle répond à une aspiration intime tracée en très léger
filigrane dans les travaux présentés. De nature variée, ces oeuvres
livrent secrètement leurs fragments d'histoires ». Lorette Coen
Depuis les années 1980, Carmen Perrin
explore sans relâche un système d'idées qui composent le cœur de sa
pratique : l'expérimentation des propriétés physiques des matériaux,
l'alliance du mécanique et de l'organique, le travail des notions de
traces et de mémoire. Le produit de ses recherches prend des formes
variées dont les racines puisent à la même source, comme tant de
différentes solutions à ce qui la préoccupe, encore et à nouveau. Avec
une certaine malice, Carmen Perrin interroge le regard du spectateur en
le défiant par des jeux d'illusion. Ses œuvres opèrent sur un mode de
renversement selon qu'elles sont appréhendées dans une vue d'ensemble ou
dans le détail. L'artiste nous force à un aller-retour constant pour
nous positionner à juste distance de l’œuvre afin d'embrasser les
rapports contradictoires de son travail et de nos perceptions.orages, Les cahiers d'Alberto (cahiers du cinéma années 80), 2012 ; Revues perforées, 108x86x2cm. Crédit photographique Nathalie Rebholz.
Carmen Perrin est née
en 1953 à la Paz en Bolivie. En 1960, alors qu'elle a 7 ans, son père
Alberto décide de s'exiler avec toute sa famille en Suisse dont il est
originaire par le biais paternel. Dans la cité de Calvin, Carmen Perrin
effectue toute sa scolarité et ses études artistiques. En 1981 elle
obtient son diplôme à l’École des beaux-arts de Genève et, en 1986, elle
commence à enseigner dans cette institution.
Dans le courant de cette même année,
elle participe à une exposition au Musée Cantini à Marseille et s'y
installe pour y vivre et y travailler pendant huit ans. En 1993, elle
obtient une bourse de la Fondation Landys et Gyr qui lui permet de vivre
et d'occuper un atelier pendant une année à Londres. Elle y séjournera
deux ans.
Actuellement elle vit et travaille à Genève et occupe aussi régulièrement un atelier en France.
« Ma culture s'est construite dès
l'enfance par un mélange de la culture hispano-précolombienne et suisse.
J'ai beaucoup regardé certaines œuvres constructivistes. L'Arte Povera
m'a autant nourrie que l'art minimaliste, l'art post-minimaliste, le
Land Art, l'architecture, la philosophies, la science et le cinéma. ... Carmen Perrin, Extraits du texte Dehors, in Carmen Perrin, Contextes, Ed Infolio, 2004, Suisse ».
Simultanément, la galerie Catherine Putman à Paris exposera des dessins de l'artiste et des pièces plus petites.
Un livre accompagnant les deux
expositions est à paraitre chez Till Schaap - Genoud. Il documente les
oeuvres des dix dernières années, notamment les interventions intég
>>> En savoir +
<<< fermer
En galeries
Vernissages communs pour la nuit des Bains le 19 mars 2015.
Ursula Mumenthaler, journal.
Centre de la photographie, Genève, 05.03 – 29.03.2015
"Impliquée depuis ses débuts dans une recherche d’exploration d’espaces intérieurs par les moyens de la photographie, Ursula Mumenthaler (née en 1955 à Staffelbach et vivant depuis sa formation à la HEAD, anciennement ESAV, à Genève) s’est tournée de plus en plus, à partir de 2008, vers les espaces extérieurs, voire l’espace urbain".
http://www.centrephotogeneve.ch/index.php?/expos-a-venir/art-geneve-jules-spinatsch/
On se déplace!
Finissage de l'exposition et parution d'une monographie
14 MARS 2015: Finissage de l'exposition avec signature par KOKA RAMISHVILI, lauréat 2014, à l'occasion de la parution de la monographie consacrée à son travail. "Déplacement, 1988-2015" aux éditions Centre de la photographie Genève. Textes de Joerg Bader, Karine Tissot et Viktor Misiano. Avec la participation du MAMCO musée d'art moderne et contemporain Genève, Fonds municipal d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC), République et Canton de Genève (FCAC/DIP), Fondation ProHelvetia, Häusler Contemporary Munchen / Zürich, Galerie Laurence Bernard Genève et Monsieur Erwin Oberwiler.
KOKA RAMISHVILI. Exposition 15.01 / 14.03.2015
http://www.btwgallery.com/
https://www.facebook.com/galerielaurencebernard.ch/app_216201571807288
PRIX 2014
Comme en 2013, quatre lauréats sont distingués : Sandrine Pelletier, Tarik Hayward, Karim Noureldin, Akaki Ramishvili.
Au vu de la haute qualité de la quarantaine de dossiers qui lui sont parvenus, le jury de la Fondation Irène Reymond fait à nouveau de 2014 une édition faste en distribuant quatre enveloppes de 15'000.—francs.
La Fondation qui, depuis 1986, poursuit la belle de soutien aux artistes de Suisse Romande que lui a confié sa créatrice : pour son Prix 2014 les quatre lauréats distingués sont : Sandrine Pelletier, Tarik Hayward, Karim Noureldin, Akaki Ramishvili.
Sandrine Pelletier :
Sandrine Pelletier (*1976 à Lausanne où elle vit et travaille après une formation à l'Ecole d'arts appliqués de Vevey puis à l'Ecal) cultive une complicité très tactile avec des métiers et matériaux traditionnellement liés à l'artisanat : textile, céramique, verre, bois... Un côté Arts & Crafts qu'elle revendique, tout en menant à travers eux un vrai travail d'artiste. Elle les aborde d'une manière inédite, troublante et poétique qui renvoie aux mythes et légendes, à des cultures populaires métissées, à l'occulte, à la mélancolie et à une forme d'humour noir. Son univers suggère l'émergence et le surgissement des choses, en même temps qu'il en esquisse déjà le déclin, la décrépitude et l'effacement.
Tarik Hayward :
Il dit pratiquer « une forme d'ingéniérie primitive, d'architecture de la nécessité ». Tarik Hayward (*1979 à Ibiza, vit et travaille à la Vallée de Joux après un bachelor en photographie et vidéo, puis un master en arts plastiques à l'Ecal) réempoigne avec un regard et une démarche d'artiste les gestes, les outils et les matériaux premiers (terre, bois, compost, sciure, glace.. ) en conjuguant l'héritage du modernisme, de l'art minimal et des utopies alternatives. Sauf que c'est plutôt sur les ruines d'un certain modèle artistique et économique -et peut-être aussi de son enfance perdue- qu'il construit, avec une dimension performative et existentielle, ses architectures précaires, lacunaires et évolutives.
Karim Noureldin :
La compréhension du monde par Karim Noureldin (*1967 à Zürich, vit et travaille à Lausanne depuis 10 ans) se fait principalement à travers les formes du paysage urbain, du design et de l’architecture, captées notamment par d’innombrables photographies. Dans son œuvre, le Lausannois d’adoption achemine les données de sa vision et s’attache à s’investir avant tout dans un médium modeste, celui du dessin. Au profit d’une expression singulière, il s’efforce d’aller vers le plus de complexité et d’hétérogénéité possibles. Ainsi en est-il des nombreux rhizomes, réseaux ou rythmes développés dans des espaces bi- ou tridimensionnels, puisque son dessin intervient aussi bien sur papier, dans l’atelier, que sur l’architecture.
Koka Ramishvili :
Koka Ramishvili (*1956 à Tbilissi, en Géorgie, vit et travaille à Genève) fait partie d’une génération d’artistes qui instaurent leur pensée à travers de multiples médias, tout en veillant à les maîtriser parfaitement à chacun de leur usage. Longtemps rattachées à une forme documentaire, les œuvres de Koka Ramishvili réalisées ces dernières années sont devenues des images pour être des images et non pour représenter des images. Sans choisir entre avant- ou arrière-garde, il a rejoint à sa manière le chapitre de l’art abstrait, ainsi que la tradition du monochrome. Ce travail résulte du plaisir de peindre et de produire à chaque fois une pièce unique et donc d’enfin s’adonner à ce médium qui est celui qui, depuis la formation de Koka Ramishvili, l’a toujours profondément touché.
En 2013 les candidats étaient Anne Rochat, Rudy Decelière, Simon Deppierraz et Hadrien Dussoix,
Depuis 1986, la Fondation a soutenu 74 artistes et distribué près de un million de francs.
>>> En savoir +
<<< fermer
Christian Gonzenbach: Fracking
Artist on the campus - Du 21 novembre 2014 au 31 juillet 2015
"Projet: Pour l’EPFL, Christian Gonzenbach a expérimenté la création par coulage de sculptures en aluminium. Il s’intéresse au parcours d’une matière fluide à travers un milieu préparé et à la solidification de cette matière créant alors une forme imprévisible.
Les trois sculptures installées dans le pré situé près de l’entrée nord du Rolex Learning Center (Rue des Noyerettes) forment un circuit de tuyaux en cuivre sur lesquels sont fixées les fontes d’aluminium. Celles-ci ressemblent à des fleurs de sel ou à des champignons, des excroissances de la matière qui aurait germé, des nuages solidifiés. Les tuyaux, quant à eux, évoquent les flux de l’eau ou du gaz, tuyaux qui auraient des fuites permettant à l’aluminium de sortir, de s’expanser et de devenir un solide. Sur le plan formel un contraste s’établit entre le rouge-orangé du cuivre - couleur chaude – et le gris glacé de l’aluminium. Intitulées Fracking, ces sculptures expriment un processus de fracturation, la propagation de la matière, l’occupation du vide."
http://culture.epfl.ch/christian-gonzenbach
http://www.24heures.ch/culture/arts-visuels/christian-gonzenbach-inspiration-mot-mattire/story/13053139
Parmi quelques artistes "connus"....,
voire terriblement connus....des lauréats de la fondation I. Reymond exposent pour le 25ème anniversaire de la galerie Skopia
Aux côtès de Franz Erhard Walther, d'Erich Bulatov, de Thomas Huber, Gertsch et autre Bächli, des lauréats de la fondation I.R., 1990 (J.-L.Manz) 1992 (Alain Huck), 1993 (P.-A. Ferrand) 2003 (Jean Crotti), 1998 (Schwerzmann)ou 2000 (Baudevin) exposent pour le 25ème anniversaire de la galerie Skopia à Genève. Merci P.-H.! Même si sur les 25 ans, un bon nombre d'années se sont déroulées sur Vaud!
http://www.skopia.ch/index-0-1.html
Bonne visite!
>>> En savoir +
<<< fermer
Alexande Joly : La cachuète spatiale
Un catalogue rend compte de l'expérience qu' Alexandre Joly, invité en résidence pendant une année
à l'école polytechnique fédérale de Lausanne, a mené en écho aux recherches menées par l'école
dans les domaines de l'astronomie, de la physique et de l'aéronotique. L'artiste a planté, au milieud du Rolex Learning Center, une rampe de lancement pour cacahuète géante!
pour l'expérience : http://culture.epfl.ch/cacahuete
pour le livre : http://www.artfiction.ch/magasin-223-tete.php?1236167876
Alain Huck,«Addition de l’homme aux bêtes »
"Addition de l’homme aux bêtes, tel est le titre poétique et inquiétant de l’exposition d’Alain Huck à Romainmôtier. Cette présentation, de nature rétrospective comme l’indique le sous-titre Travaux 1985–2014, n’est cependant pas organisée selon une logique chrono-muséographique. Ce serait trop simple, et ce n’est pas la vocation du lieu, dont les dimensions réduites, par ailleurs, n’autorisent pas un tel projet explicatif. L’accrochage, organique, obéit à des enjeux intimes, à des raisons liées à la conscience et au sentiment, à vif, de celui qui se retourne – au fil de la falaise d’une vie – pour envisager provisoirement le chemin parcouru, c’est-à-dire, lui donner un visage en se souvenant des absents, des décrochés."
>>> En savoir +
<<< fermer
Rudy Decelière : Eglise Saint-François, un jardin en offrande
Un jardin de 200 fils de cuivre et de feuilles de magnolia danse dans l’église Lausannoise à l’occasion de Lausanne Jardins 2014.
« L'installation fragile et complexe prendra place en plein coeur de la nef du vaisseau franciscain,
avec laquelle elle entrera en résonance. Suspendus à une rosace tournant lentement sur elle-même,
plus de 200 fils de cuivre parcourus par un courant électrique, descendront du haut de la nef avec des feuilles de magnolia séchées attachées à leur extrémité.
Lorsque les feuilles de laurel frôleront le sol et les aimants qui y seront répartis, elles feront office de membranes d'où s'échappera le son ténu d'un filet d'eau.
Pour qui saura écouter cet infime bruissement dans la nef résonnant de la pulsation de la ville, l'installation sonore évoquera à la fois le jardin et la source »
jusqu'au 28 septembre
http://lausannejardins.ch/fr/
Deppierraz embarque pour Gênes.
Simon Deppierraz, un des quatre lauréats de la fondation en 2013, embarquera pour Gênes. Il a en effet gagné le concours organisé par la ville de Vevey et qui lui attribue pour une année un atelier à Gênes et lui octroie un soutien financier. Le second atelier, situé à Buenos Aires, revient à Adrien Chevalley
Manon Bellet éclaire Soleure!
Manon Bellet, L'onde d'une ombre, Kunstmuseum de Soleure 29.11 - 9.02.2014
Avant l'exposition qui aura lieu du 21 mars au 1er juin 2014 au Musée Jenisch, Manon Bellet, lauréate de la Fondation en 2007, investit les salles du Kunstmuseum de Soleure. Connaissant la sensibilité de Manon, son sens de l'installation, son questionnement de la fragilité et de la disparition, c'est, après Carmen Perrin au Musée de Pully, une autre lauréate de la Fondation qui nous enchantera avec une exposition personnelle dans un musée.
Kunstmuseum Solothurn, du 29 novembre au 9 février 2014
http://www.kunstmuseum-so.ch/ausstellungen/aktuell
Musée Jenish, Vevey du 21 mars au 1er juin 2014
http://www.museejenisch.ch/fre/exposition/manon_bellet
François Burland est le lauréat du Prix de la Fondation Edouard et Maurice Sandoz
Une semaine après Alain Huck, un autre lauréat de la fondation récompensé!
Francois Burland, lauréat de la fondation en 1996, et le lauréat de la fondation Edouard et Maurice Sandoz, doté de 100'000.-- francs.
>>> En savoir +
<<< fermer
Manon Bellet et Damiàn Navarro bénéficient d'une première monographie
Manon Bellet et Damiàn Navarro, lauréat de la fondation en 2007 et 2012 bénéficient d'un cahier d'artiste Pro Helvetia en 2013 parmi huit autres artistes sélectionnés sur les recommandations d'un jury indépendant. La Collection Cahiers d’Artistes est un instrument de promotion par lequel Pro Helvetia soutient des artistes plasticiens de Suisse depuis 1997. Depuis 2012, la Fondation lance son appel à candidatures tous les deux ans.
Première monographie de Jérôme Leuba
Première monographie de Jérôme Leuba, lauréat de la fondation en 2010, aux Presses du réel JRP/Ringier
Note de l'éditeur :
Première monographie de l'artiste suisse, lauréat du Prix culturel Manor 2007, avec une conversation avec le critique d'art et codirecteur des Laboratoires d'Aubervilliers Mathilde Villeneuve,
ainsi qu'un essai de Mirjam Varadinis, commissaire à la Kunsthaus Zürich, qui constitue une introduction générale au travail de Jérôme Leuba, examiné dans ses rapports à la sphère publique (le livre contient également un récit de l'écrivain et réalisateur belge Jean-Philippe Toussaint).Le champ de bataille de Verdun transformé en parcours de golf, des consignes de survie en zone de guerre réglées à la manière d'un ballet chorégraphique, ou encore une série de bagages innocemment abandonnés sur le sol d'un musée : Jérôme Leuba (né en 1970 à Genève, vit et travaille entre Genève et Berlin) développe une stratégie du décalage qui consiste à s'inspirer de la réalité des faits pour mieux en corriger le point de vue et prendre en défaut les images. Jérôme Leuba s'intéresse à l'aura des lieux de pouvoir, des zones de conflits, des espaces de confrontation, ainsi qu'aux réseaux d'usages et de contraintes diversement intériorisés qui déterminent les attitudes privées, les rôles sociaux et les postures publiques et qui sculptent à notre insu nos comportements. Depuis plusieurs années, sur des supports et des formats divers (photographies, vidéos, performances et installations), il développe sur ce thème une vaste déclinaison d'œuvres intitulées « Battlefield » (champs de bataille).
>>> En savoir +
<<< fermer
Sophie Bouvier Ausländer, "Le monde comme sculpture"
Espace CHUV Hall principal, jusqu'au 27 juin 2013.
L exposition Sophie Bouvier Ausländer s inscrit dans le cadre des Rencontres arts et sciences sur le thème «Etats d esprit: recherche et créativité». Créer des mondes? Papiers Japon, photocopies, cartes routières explorent et composent d autres mondes possibles. Des cartographies à l encre, à l acrylique, ou encore révélées par froissage, découpage, collage ou par recouvrement à la gouache, dessinent des ailleurs. Le monde comme sculpture.
Exposition du 28 mars au 27 juin 2013
Espace CHUV Hall principal, centre hospitalier universitaire vaudois, 21, Rue du Bugnon, 1011 Lausanne
Alexandre Joly au Kunstaus Langenthal
Alexandre Joly, lauréat de la fondation en 2010, sera présent du 21 févier au 5 mai avec son exposition "Silent Movements" au Kunsthaus Langenthal.
Stéphane Dafflon à la Galerie Air de paris
SWING
"
Stéphane Dafflon Swing du 22 février au 6 avril 2013.
Depuis presque quinze ans, Stéphane Dafflon (lauréat en 2001) bâtit une œuvre de première importance et dont l’originalité pourrait relever d’une logique de l’esquive : à aucun moment ses élégantes abstractions géométriques ne cèdent à un principe de composition univoque. Evoqués autant que révoqués, l’emprunt, la perturbation optique, l’in situ, l’index, le sample. Les titres de ses œuvres n’autorisent pas d’interprétation superfétatoire, ne cachent aucune signification : ils annoncent la technique et le numéro — AST, acrylique sur toile, PM, peinture murale, SAI, sculpture sur acier inoxydable."
http://www.slash.fr/fr/evenements/stephane-dafflon-swing
http://www.airdeparis.com/now.htm
Tragedy or Position d’Alain Huck au Musée de Nancy
15 novembre 2012 - 11 février 2013
Tragedy or Position est un ensemble de quatre dessins monumentaux réalisés au fusain.
Nébula, Tragedy, Position, Edenblock mettent en résonnance des références géographiques, historiques et culturelles éloignées : un décor triomphal du Baroque troué par la Nébuleuse du crabe, une masse sombre dilatée sur les pages centrales des Bacchantes d'Euripide, une vue aérienne captée par un drone survolant l'Afghanistan, une concentration végétale dans une serre tropicale.
Ces dessins à la lumière sombre et voilée sont présentés par deux dans une même salle. Un huis clos qui plonge le visiteur dans une noirceur inquiétante, pleine de forces obscures.
L'échelle des œuvres est impressionnante (271 x 400 cm) et renvoie aux formats de la "peinture d'histoire" que l'artiste réinterprète en donnant au dessin des dimensions gigantesques. Son travail de superpositions de différentes images, d'accumulations sur les motifs invite le spectateur à s'immerger dans l'œuvre afin d'y retrouver ses propres visions l'entraînant même dans une sorte de vertige.
autour de l'exposition
soirée Alain Huck
jeudi 31 janvier 2013 de 18h30 à 20h30
auditorium du musée - entrée libre
> conférence à 18h30
Le Travail d'Alain Huck
par Dominique Radrizzani, directeur du musée Jenisch, Vevey (Suisse), en présence de l'artiste
> lecture à 19h45
L'inspection des roses par Jean-Quentin Châtelain, comédien
Texte d'Alain Huck composé de 82 extraits d'auteurs tels Thomas Bernhard, Michel Leiris, Herman Melville, Amos Oz, William Faulkner... La combinaison de ces éléments crée une nouvelle forme textuelle, dans une démarche identique à celle que l'artiste pratique avec le dessin.
>>> En savoir +
<<< fermer
La création romande par le prisme d’un prix
Depuis plus de 25 ans, la Fondation Irène Reymond soutient des artistes romands, ou vivant en Suisse romande, en leur décernant un prix. Le Musée d’art de Pully met en valeur l’action de la fondation en accueillant les 14 derniers lauréats pour une carte blanche.
Manon Bellet, Ignazio Bettua, Kim Seob Boninsegni, Joëlle Flumet, Christian Gonzenbach, Alexandre Joly, Vincent Kohler, Jérôme Leuba, Luc Marelli, Luc Mattenberger, Boris Rebetez, Delphine Reist, Didier Rittener et Christian Robert-Tissot investissent les salles du musée et exposent des oeuvres significatives de leur travail et de leurs recherches artistiques.
A travers un parcours mêlant peinture, sculpture, photographie, vidéo et installation, l’exposition présente le dynamisme et la diversité d’un important pan de la création romande contemporaine.
Le Musée d’art de Pully accueille les 14 lauréat-e-s distingué-e-s par la Fondation Irène Reymond ces six dernières années pour un tour d’horizon de la création contemporaine romande. Succédant à la célébration du 20e anniversaire de la fondation à l’Espace Arlaud à Lausanne (2006), qui réunissait les travaux des lauréats des 20 premières années du prix, l’exposition pulliéranne présente le travail de leurs successeurs.
Tel un prisme, l’exposition réfracte les composantes, réfléchit les propriétés et révèle la multiplicité des expressions de la création en Suisse romande. A travers un parcours constitué de 11 salles, les artistes présentent en plus de 30 oeuvres le produit de leurs dernières recherches – pour la plupart des pièces inédites – et dévoilent leurs interrogations et leurs prospections.
>>> En savoir +
<<< fermer
Philippe Decrauzat
Lauréat 2002
Alexandre Joly
Il expose jusqu’à fin mai au Crystal Empire à Shangai et sous le titre plus anglophone de «Alex Joly Works» un article dans le Shangai talk magazine nous apprenant de nombreux «arward including the Prix de la Fondation Irène Reymond 2010»
Lien exposition
Valérie Favre, Nominée pour le Prix Marcel Duchamp 2012
Président de l’ADIAF, Association pour la Diffusion Internationale de l’Art Français, Gilles Fuchs a annoncé le 16 février chez Artcurial les noms des quatre artistes sélectionnés pour le Prix Marcel Duchamp 2012.
Créé par l’ADIAF en 2000 pour soutenir la scène artistique française, le Prix Marcel Duchamp distingue chaque année un artiste français ou résidant en France travaillant dans le domaine des arts plastiques et visuels.
L’ambition de ce prix de collectionneurs, organisé en partenariat avec le Centre Pompidou, est de rassembler les artistes les plus novateurs de leur génération et de les aider à développer leur visibilité internationale.
Une exposition des artistes nommés aura lieu cet été au Château de Tours, puis en octobre à la FIAC. Choisi par un jury international, le lauréat sera annoncé le samedi 20 octobre 2012, puis invité par le Centre Pompidou pour une exposition personnelle au sein de l’espace 315 à l’automne 2013. L’ADIAF lui remettra une dotation financière de 35000 €.
Les nominés sont:
Valérie Favre, née en 1959, Galerie Jocelyn Wolff
Dewar Gicquel, nés en 1976 et 1975, Galerie Loevenbruck
Bertrand Lamarche, né en 1966, Galerie Poggi
Franck Scurti, né en 1967, Galerie Michel Rein
>>> En savoir +
<<< fermer
Laurence Rasti avec A., D., G., L., M., N., T., Z. – Un mur comme horizon.
Musée des Beaux-Arts Le Locle - MBAL du 12 octobre 2024 au 16 mars 2025.
Comptant parmi les rares artistes à avoir eu accès aux prisons neuchâteloises, Laurence Rasti, lauréate en 2022 présente une installation issue d’une collaboration avec les personnes détenues qui explore les inégalités dans le système carcéral.
A l’occasion de la onzième Triennale de l’art imprimé contemporain, Pr³ : Prison, Protest, Print, le musée loclois expose la lauréate de fondation en 2022 avec deux autres expositions monographiques de Paz Errázuriz (CHL) et Michael Günzburger (CH).
Le Prix culturel Leenaards 2024 décerné au vaudois Francis Baudevin
Lauréat de notre fondation en 2000, Francis Baudevin est le lauréat du Prix culturel Leenaards 2024, doté de 30'000 francs.
Francis Baudevin recevra le Prix culturel Leenaards 2024 lors du Rendez-vous culturel Leenaards du 18 septembre 2024 à la Comédie de Genève.
Représentant majeur du courant postmoderne néo-géo, le plasticien Francis Baudevin revisite l’abstraction géométrique. Empruntant ses sources iconographiques aussi bien parmi les motifs tirés du packaging publicitaire qu’au sein des archétypes de la société de consommation, il relève habilement les transferts sémiotiques constants du champ culturel au domaine du merchandising. Par le biais de sa pratique picturale et de son enseignement, Francis Baudevin a joué un rôle déterminant dans l’introduction du son comme médium artistique à part entière, auprès des jeunes générations d’artistes contemporains. Avec ce Prix culturel, le Jury honore un parcours riche, généreux et résolument ouvert aux courants émergents qu’il ne cesse de convoquer. (texte de la fondation Leenaards)
Christian Gonzenbach, "ON HUMAN LEVEL"
Dominikanerkirsche, Kunstmeile Krems, Krems an der Donau (DE)
« Avec ce projet, je voulais confronter le monde matériel de la production de choses avec un lieu spirituel, en installant un atelier dans l’église. Dans l’exposition rien n’est caché, tout est visible : la fabrication des objets, leur exposition, leur destruction. Certaines zones sont régies par la nécessité (atelier de production), d’autres par la raison (exposition muséale) ou finalement par l’émotion (chemin de croix). Le même matériau prend toutes ces formes, de façon temporaire, et si l’on comprend le processus, le fonctionnement de ces choses, elles nous échappent quand même. » C.G.
-
https://www.kunstmeile.at/de/ausstellungen/christian_gonzenbach
Après Carmen Perrin, Sandrine Pelletier.
Sur Espace 2, dans un feuilleton de 5 épisodes, la journaliste Florence Grivel brosse un portrait d’un·e artiste et retrace les grandes étapes de son parcours.
Après Valerie Favre, Virginie Otth, Massimo Furlan ou Christian Gonzenbach, tous·tes lauréats·e·s de la Fondation, Carmen Perrin il y a quinze jours, c'est Sandrine Pelletier qui est toute cette semaine à 13h30 dans l’émission “la vie à peu près” sur RTS Espace 2.
À écouter en direct ou en différé sur l’application PLAY RTS.
Pauline Julier, un univers unique
Aargauer Kunsthaus, Arrau, jusqu'au 27 octobre 2024
L'exposition de l'artiste et cinéaste suisse Pauline Julier (*1981), lauréate de la fondation en 2022, est un tour intergalactique: avec ses œuvres multimédias, Pauline Julier nous fait traverser les âges géologiques de la Terre jusqu'à l'espace.
Entre documentaire et fiction, elle nous invite à découvrir l'urgence écologique actuelle sous l'angle de l'univers et à travers l'histoire de la Terre. Elle explore les liens que l’homme crée avec son environnement à travers des histoires, des rituels, des connaissances et des images. Dans ses œuvres, elle associe les connaissances scientifiques aux rituels et aux mythes. L'exposition offre aussi un aperçu de l'œuvre de Pauline Julier.
de son travail d’artiste et de cinéaste mêlant recherches scientifiques, plastiques et humanistes. Ses films et installations sont composés d’éléments d’origines diverses et restituent plusieurs types de récits qui expriment la complexité des interrogations des liens que nous tissons avec le monde.
Francis Baudevin : C'est comme une carte à jouer
FRAC Normandie, Sotteville-lès-Rouen, jusqu'au 22 septembre 2024
Francis Baudevin pratique un art du trompe-l’œil, entre abstraction et représentation. Dans cette exposition qui revient sur ses vingt dernières années de travail, il joue avec les catégories, en organisant ses tableaux comme des suites de couleurs et de formats, ou des familles de médiums. Les cartes à jouer, qui sont l’un des outils de prédilection des illusionnistes, deviennent ici une image possible de la peinture, rebattues de façon à mélanger Pop Art, art abstrait géométrique et sérialité minimaliste.
Francis Baudevin (lauréat de la fondation en 2000 )est un artiste suisse, né à Bulle en 1964. Il vit et travaille à Lausanne. Il pratique un art du trompe-l’œil, entre abstraction et représentation. Dans cette exposition qui revient sur ses vingt dernières années de travail, il joue avec les catégories en organisant ses tableaux comme des suites de couleurs
et de formats, ou des familles de médiums. Les cartes à jouer, outils de prédilection des illusionnistes, deviennent ici une image possible de la peinture, rebattues de façon à mélanger Pop Art, art abstrait géo métrique et sérialité minimaliste.
Tout comme les motifs de ses peintures, le titre de l’exposition est trouvé, il s’agit d’une citation d’une lettre de Cézanne à Camille Pissaro : « C’est comme des cartes à jouer. Des toits rouges sur la mer bleue. » Francis peint après Cézanne, bien sûr, mais aussi après plusieurs générations de peintres abstraits. Les premier·es artistes à se lancer dans l’abstraction défrichaient au début du XX e siècle un territoire nouveau, celui d’un art qui se passait d’histoires et de figures. Mais avec le temps, l’art abstrait a commencé à constituer lui-même une histoire, consignée et illustrée dans des livres, conservée et ordonnée dans les musées, ce qui a eu pour effet paradoxal de transformer l’abstraction en imagerie.
De telle sorte qu’aujourd’hui, quelqu’un qui, comme Francis, fait une composition à partir de carrés, par exemple, ne peint plus seulement des carrés : il peint des carrés après Malevitch, après van Doesburg, après Albers, et ainsi de suite. Un carré dans une peinture renvoie désormais à des images connues de compositions abstraites faites avec des carrés. Et c’est ainsi que l’abstraction, qui était initialement d’une nouveauté absolue, qui cherchait à faire table rase de la représentation, s’est rapprochée au fil du temps du monde des objets trouvés.
La méthode de Francis pousse cette logique jusqu’au bout. Elle consiste à reprendre fidèlement le motif d’emballages de produits industriels de toutes sortes (pochettes de disques, boîtes de médicaments, produits alimentaires...), à l’agrandir au format d’une peinture en supprimant toutes les portions de texte. Le fond ou l’arrière-plan de ces emballages sont déjà des œuvres abstraites. Il lui suffit de leur couper la parole (autrement dit de supprimer le texte qui les recouvre) pour qu’elles (re)deviennent des abstractions « readymade ». À la question de savoir s’il fait une peinture figurative, Francis répond : « une peinture de représentation –et une peinture abstraite. De représentation géométrique. » (Texte : FRAC Normandie )
L’exposition a reçu le soutien de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia.
Irène Reymond enfin dans l'encyclopédie Wikipedia
Après de nombreuses recherches, avoir découverts de nombreuses informations que nous ignorions, une page sur la fondatrice de notre institution est créée et publiée sur Wikipedia.
PAULINE JULIER : La vie sur Mars
Théâtre Vidy-Lausanne Du 23 au 28 janvier 2024
Pauline Julier, artiste et réalisatrice suisse, explore les liens que l’humain crée avec son environnement à travers des histoires, des rituels, des connaissances et des images. Comment transmettre la culture d'une génération à l'autre ?
"Comment s'orienter dans le temps et dans l'espace ? La tâche n'est jamais facile. Surtout pour ceux qui se disaient "modernes" ou "post-modernes", parce qu'ils ont toujours une relation difficile avec la tradition et l'héritage. Ne sont-ils pas censés rompre avec la tradition, pour se libérer du poids du passé ? Mais se libérer pour quoi ? Pauline Julier met en scène la façon dont chaque génération doit se poser à nouveau cette question."
Bruno Latour, Reset Modernity ! Exposition au ZKM de Karlsruhe, 2016
Virginie Rebetez, La Ferme-Asile, Sion du 3 décembre au 25 février 2024
"La levée des corps" vernissage le 2 décembre 2023
La photographe Virginie Rebetez, lauréate de notre fondation en 2021, développe une pratique artistique portant sur les questions de la disparition, de la perte et de l’oubli. Elle tourne inlassablement autour de la question de la mémoire, de la mort, et des différents niveaux de réalité qui s’imbriquent dans les mondes de l’entre-deux ; entre l’ici et l’au-delà, le souvenir et l’oubli, les vivant·e·s et les disparu·e·s. Pour chacun de ses projets, et loin de tout voyeurisme macabre, elle enquête, récolte, recueille, assemble et construit avec des documents d’archives, albums de photos, objets personnels, documents de police ou même traces et indices fantomatiques, des narrations photographiques aussi fortes que subtiles, aussi émouvantes que poétiques. (texte : La Ferme-Asile)
« {…} Ce qu’on dit souvent du travail de Virginie Rebetez, c’est qu’elle « fait parler les morts ». Depuis une quinzaine d’années, elle pénètre dans l’espace que crée l’absence pour créer des traces et empreintes de ce qui n’est plus là, en défiant le médium photographique à travers de nouvelles formes narratives. Elle tourne inlassablement autour de la question de la mémoire, de la disparition, de la mort et des différents niveaux de réalité qui s’imbriquent dans les mondes de l’entre-deux: entre l’ici et l’au-delà, le souvenir et l’oubli, les vivants et les disparus. Pour chacun de ses portraits en creux et loin de tout voyeurisme macabre, elle enquête, récolte, recueille, assemble et construit avec des documents d’archives, albums de photos, objets personnels, documents de police ou même traces et indices fantomatiques, des narrations photographiques aussi fortes que subtiles, aussi émouvantes que poétiques. {…}
>>> En savoir +
<<< fermer
Delphine Reist ÖL [oil, olio, huile]
Musée Tinguely, Bâle. Jusqu'au 14 janvier 2021
Le travail structure la vie de l’individu tout comme celle de la société dans son ensemble. Avec les œuvres de l’artiste genevoise, lauréate de notre fondation en 2009, ce sont les choses elles-mêmes qui développent une vie à elles, nous livrent leurs diagnostics sur le mouvement et le rythme de la production ou nous parlent d’efficacité et d’épuisement : perceuses faisant spontanément du bruit, imprimantes qui fuient, volets roulants commandés par une main fantôme. Au Musée Tinguely, Delphine Reist présente également plusieurs travaux qui font référence, de près ou de loin, au pétrole comme source d’énergie, diluant de peinture, lubrifiant, ou à ses propriétés matérielles et fluides. (texte musée Tinguely)
Isabelle Krieg, Wie viele Erden
Die Mobiliare, Bern, jusqu'au 24 septembre
L’artiste suisse Isabelle Krieg (*1971) se voit consacrer une exposition individuelle sur le site de Direction de la Mobilière à Berne. Cette exposition est le deuxième volet d'une trilogie que nous avons entamée le 25 mars 2023 au musée Franz Gertsch, à Berthoud, avec la vaste exposition TRANSFORMATIONS – Œuvres de la collection de la Mobilière Suisse Société Coopérative. Le troisième volet, Transformations Futures, de Georges Wenger, sera inauguré le 4 mai 2023 sur notre site de Direction de Nyon.
Depuis quelques années, les appels à être davantage attentif à soi-même et aux autres sont de plus en plus insistants. Que ce soit sur le plan personnel ou au sein des entreprises, la pleine conscience est essentielle tant pour appréhender les éléments à petite échelle que pour avoir une vue d’ensemble. Les créations d’Isabelle Krieg font largement écho à cette approche. Sous l’appellation Wie viele Erden, l’artiste nous présente une sélection de ses principaux groupes d’œuvres et œuvres individuelles réalisés ces dernières années. À travers ses installations, objets, œuvres graphiques et photographies, elle explore la richesse des images cachée derrière des objets banals ou des situations insignifiantes et l’associe à des réflexions de fond: comment envisageons-nous notre vie future? Que sommes-nous prêtes et prêts à faire pour notre terre et, donc, pour l’ensemble d’entre nous?
L’exposition Wie viele Erden a été mise sur pied par Isabelle Krieg, Dorothea Strauss et Ismene Wyss. (texte : La Mobilière)
Baudevin - Pasquart du 5 février au 2 avril 2023
Le Centre d’art Pasquart de Bienne revient sur trois décennies du travail de Francis Baudevin, lauréat de la fondation en 2000
Gabriela Löffel lauréate #7 du LBRF
Gabriela Löffel, lauréate de notre fondation en 2015, reçoit le prix Lewis Baltz Research Fund 2022
Le LEWIS BALTZ RESEARCH FUND a été créé dans la volonté de rendre hommage à l’artiste américain Lewis Baltz. Il propose une bourse annuelle de soutien à la création, à la réalisation et à la diffusion d’un projet artistique, quel que soit son support : livre, performance, installation, vidéo, production de film ou d’une oeuvre numérique expérimentale. L’objectif est de soutenir des projets se distinguant par leur rigueur intellectuelle, en lien avec la démarche artistique de Lewis Baltz, proche des questionnements politiques et sociétaux. (texte : le-bal.fr )
Jean-Luc Manz se promène du côté de Granges
Kunsthaus Grenchen, "Jean-Luc Manz – Une promenade de ce côté" jusqu'au 5 février 2023
https://kunsthausgrenchen.ch
Stéphane Zaech. Nefertiti
Jusqu'au 16 octobre, 2022, Stéphane Zaech, lauréat de la fondation 2020, expose au Musée des beaux-arts de la Chaux-de-Fonds.
Stéphane Zaech peint des gens, leurs habits, des paysages, des fleurs, des arbres bizarres dont les branches sont cassées pour ne pas avoir à sortir du cadre du tableau. Les gens aussi sont bizarres. Leur anatomie a pris des libertés que la nature ne permet guère. Que s’est-il passé ? Qui sont-elles, ces dames aux postures de statues mais aux visages de Picasso ? Que font-elles avec ces bras retords et tous ces yeux ? Est-ce une plaisanterie ? Certainement pas. Au contraire, c’est un piège, car là n’est pas le sujet de l’œuvre.
L’exposition retrace les dix dernières années de peinture de Stéphane Zaech. Depuis 1986, son travail, nourri d’histoire de l’art et d’allusions littéraires se déploie vers toujours plus de liberté. Il peint la couleur, la joie du pinceau qui raye la toile, la joie du nuage qui raye le ciel. Il peint le monde d’aujourd’hui avec les techniques des maîtres anciens. Sans grands discours sur l’art, Zaech se joue des références et se joue des entorses à la réalité pour simplement donner à voir la peinture elle-même, à la fois comme travail et comme jeu. Le jeu consiste à regarder différemment, à chercher ailleurs que dans l’évidence. Ainsi, par exemple, Nefertiti renverrait moins à une reine égyptienne qu’à un morceau de jazz dans lequel le Miles Davis Quartet inverse les rôles des sections rythmiques et mélodiques. Dans le travail de Zaech, ce sont peut-être les rôles attribués aux sujets représentés et au médium peinture qui sont inversés.
COMMISSARIAT : DAVID LEMAIRE & MARIE GAITZSCH
Texte : MBAC
le «Gonzenbook»
Le "Gonzenbook", sous la direction de Karine Tissot retrace, sur plus de 360 pages, plus de vingt ans de la carrière de Christian Gonzenbach, lauréat de la fondation en 2009.
Editions Infolio 2022
Laure Marville vous présente ses voeux.
La carte de vœux du MCBA a été confiée à Laure Marville, lauréate de la FIR en 2019
La carte de vœux du MCBA a été confiée à Laure Marville,
Dans l'œuvre reproduite en tête de page, Laure Marville revisite le motif du feu d’artifice, dont elle fige les explosions exubérantes et éphémères.
L'artiste a par ailleurs créé une œuvre de grand format visible dès le 21 décembre 2021 dans l’espace du Café-Restaurant Le Nabi. Les Fleurs de feux (2021) est composé d’empiècements de tissus teints, peints, imprimés puis brodés. (texte MCBA)
Sandrine Pelletier. The Crystal Jaw, Prix Gustave Buchet 2021
Lauréate du Prix Gustave Buchet 2021, Sandrine Pelletier, lauréate de la fondation Irène Reymond en 2014, présente une nouvelle ins- tallation dans l’Espace Projet du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, entiè- rement réalisée avec l’un de ses matér
Intitulée The Crystal Jaw, la nouvelle installation de Sandrine Pelletier (née à Lausanne en 1976, vit et travaille entre Lausanne et Le Caire) est pour la première fois entièrement réalisée en verre. L’artiste, connue pour ses recherches matérielles, explore en particulier les possibilités de désintégration de la matière. Au MCBA, elle déploie dans l’espace quelque trois cents plaques de laboratoire en verre blanc qui ont été miroitées, irisées, collées entre elles ou encore brisées, et les soumet à un jeu de lu- mière. Elle rend ainsi compte du potentiel plastique de ce matériau grâce à ses propriétés physiques (sa fragilité, sa transparence, sa solidité, sa nature cassante, etc.), tout en l’associant à une réflexion sur la détérioration inévitable de toute chose matérielle. La destruction ne laisse cependant pas la place au pessimisme, à la mélancolie ou au chagrin. Avec ce geste fort, l’artiste fait surgir l’idée qu’à toute entité abîmée ou disparue succède autre chose, qu’une régénération est toujours en cours. Elle joue ainsi de l’ambiguïté de toute ruine qui exprime à la fois désolation et beauté. (texte du MCBA)
>>> En savoir +
<<< fermer
Anne Rochat. In Corpore
Anne Rochat, Lauréate de notre Fondation en 2013 expose au MCBA suite au Prix culturel Manor Vaud 2020. Musée Cantonal des beaux-arts, Lausanne 11.12.2020 — 14.2.2021
Pour son exposition dans l’Espace Projet, Anne Rochat (*1982 à la vallée de Joux, vit et travaille à Berlin) déroule un panorama de son travail de ces dix dernières années. Se déclinant essentiellement au moyen de la performance, élaborée en réponse à des situations et des lieux donnés, la pratique de l’artiste consiste, comme elle le formule, « à faire l’expérience sensible du déplacement, de l’inconfort, de l’exotique, du dérangeant ou de l’étonnant puis de chercher à en restituer la substance dans une forme incarnée dans un corps, généralement le mien.»
Si certaines performances visibles dans l’espace d’exposition ont initialement été réalisées en live face à un public et s’appréhendent ici en différé au moyen de la vidéo, d’autres, réalisées par l’artiste en solitaire sous le nom de son alter ego Doris Magico, n’existent que par la captation vidéo. Anne Rochat concentre ainsi en un seul espace des géographies allant de l’Amérique latine à la Chine en passant par l’Inde et la vallée de Joux, et condense dans le temps bref de l’exposition les temps longs de la pratique performative.
L’exposition elle-même est rythmée par le renouvellement des vidéos toutes les trois semaines, le montage des images s’effectuant ainsi sur la durée et soulignant l’importance des processus, des flux et des mouvements dans le travail de l’artiste. (texte MCBA)
Commissaire de l’exposition: Nicole Schweizer
https://www.mcba.ch/expositions/prix-culturel-manor-vaud-2020/
>>> En savoir +
<<< fermer
MICHEL GRILLET ACROSS THE UNIVERSE
Restrospective de plus de 40 ans de travaux au Kunstmusuem de Soleure
Jusqu'au 1er novembre 2020, le Kunstmuseum de soleure présente plus de quarante années des travaux de Michel Grillet, lauréat de la Fondation Irène Reymond en 1995.
https://www.kunstmuseum-so.ch/michel-grillet-across-the-universe
Prix 2019
La fondation Irène Reymond a remis ses trois prix 2019 le lundi 13 janvier 2020 à Lausanne . Les trois lauréats sont Vanessa Safavi, Laure Marville et Matthieu Gafsou
La Fondation Irène Reymond qui poursuit depuis 1986 la mission de soutien aux artistes de Suisse Romande que lui a confiée sa créatrice a choisi, parmi les cinquante dossiers qui lui sont parvenus, d’attribuer trois prix de 15'000.—francs. Les trois lauréats distingués sont Madame Vanessa Safavi, Madame Laure Marville et Monsieur Matthieu Gafsou. La fondation se donne pour but de soutenir des artistes romands ou vivant en Suisse romande se vouant aux arts plastiques. Elle attribue des prix chaque année depuis 1986. Elle a ainsi distribué un million deux cent mille francs et soutenu plus de 90 artistes.
Vanessa Safavi..........
D’origine suisse et iranienne, Vanessa Safavi est née à Lausanne en 1980. Elle obtient en 2007 un diplôme en arts visuels à l’ECAL et expose régulièrement en Suisse et à l’international. En 2012, elle reçoit le Illy Present/Future Prize à Artissima, Turin, ville où en 2013 elle réalise l’intervention Ice Cream Light pour la collection d’art public « Luci d’artista ». Récemment, son travail était reconnu par la Fuerstenberg Zeitgenoessisch Fellowship (2018) et présenté dans le cadre des expositions personnelles The Approach, London (CONDO with The Breeder) en 2019, Turns and Returned, The Breeder, Athens (2018), The Cook and the Smoke Detector, Chert-Lüdde, Berlin (2017), Medulla Plaza, Kunstverein Grafschaft, Bentheim(2016), Cloud Metal Cities, Kunsthalle Sao Paulo (2014), entre autres. En 2019 elle première le film Velvet à Fri Art, Fribourg, qu’elle tourne en 2018-19 dans une petite usine indienne spécialisée dans la production de gants en latex. Son travail évoque des concepts culturels contrastants par l’appropriation de matériaux, signes et langages visuels. Dans ce contexte, ses recherches se focalisent également sur le statut du corps, sa vulnérabilité et son identité à l’époque contemporaine, dominée par l’ « optimisation constante de la technologie et l’hyper-organisation productive ». .
Laure Marville..........
Née à Lausanne en 1990, Laure Marville fait ses classes artistiques à la HEAD à Genève dont elle sort en 2014 avec un Master of Arts. Un Prix Shizuko Yoshikawa Advancement Award for Young Women Artists, une résidence à Moscou sous l’égide de Pro Helvetia et des expositions au Palais de l’Athénée à Genève, Fabrika à Moscou, WallRiss à Fribourg, Rotwand Gallery à Zurich, centre Pasquart à Bienne, Rosa Bux à Bruxelles, Fri-Art à Fribourg ou Halle Nord et Villa Bernasconi à Genève jalonnent déjà sa jeune carrière.
Invitant à de multiples couches de lecture, son travail procède par sampling et assemblages inédits d’emprunts, citations, motifs et slogans personnels, en privilégiant des pratiques relevant habituellement de la sphère domestique : patchwork textiles, tapis, broderies, impressions lino... Il évoque un terrain de jeu à la fois grave et drôle où s’entrelacent cultures low et high, street art et philosophie (Edgar Morin ou Nicolas Bourriaud), motifs abstraits et patterns décoratifs, Jenny Holzer et séries télé (Lynch et Mark Frost) qui tissent ensemble des réseaux hétérogènes, saturés et chamarrés d’associations de formes et de références. .
Matthieu Gafsou..........
Matthieu Gafsou est un artiste franco-suisse né en 1981 à Lausanne. Après un master en philosophie, littérature et esthétique du cinéma à l'Université de Lausanne, il étudie la photographie à l 'Ecole des arts appliqués de Vevey. Depuis 2006, Matthieu Gafsou a participé à de nombreuses expositions collectives et individuelles telles que reGeneration2 de l'Aperture Foundation en 2010, Only God Can Judge Me au Musée de l'Elysée de Lausanne en 2014 ou encore H+, l'un des temps forts des Rencontres de la Photographie d'Arles en 2018. Parallèlement à son travail artistique, il enseigne la photographie à l'Ecole cantonale d'art de Lausanne (ECAL).
La pratique photographique de Matthieu Gafsou n’a de cesse d’évoluer depuis quinze ans. Alors que ses premières séries (Surfaces, Terres compromises, Alpes) s’inscrivent aisément dans la tradition de la photographie documentaire de paysage, ses derniers travaux développent un langage plus personnel. Le choix de ses sujets se fait plus proche de problématiques sociales (toxicomanie, transhumanisme). Le futur et les angoisses qui en découlent interviennent désormais dans les choix des thématiques que Gafsou traite à travers une large palette de typologies telles que le reportage, la nature morte, le portrait et le paysage. Les vues documentaires s’accompagnent de prises de vues en studio qui lui permettent d’illustrer, de cibler et de retracer ses explorations avec sensibilité, objectivité et esthétisme.
>>> En savoir +
<<< fermer
Anne Rochat lauréate du Prix culturel Manor Vaud 2020
Le Prix culturel Manor : un engagement en faveur des jeunes artistes suisses.
Le travail d’Anne Rochat (*1982, lauréate de notre fondation en 2013) se réalise avant tout dans le domaine de la performance, élaborée en réponse à des lieux et des situations données. Comme le formule l’artiste, « Mes lieux de résidence, éphémères depuis dix ans, ont toujours été l’essence et l’objet de mes travaux. Fondamentalement, ma pratique consiste à faire l’expérience sensible du déplacement, de l’inconfort, de l’exotique, du dérangeant ou de l’étonnant puis de chercher à en restituer la substance dans une forme incarnée dans un corps, généralement le mien. »
Lauréate du Prix culturel Manor Vaud 2020, Anne Rochat concevra une création inédite pour l’Espace Projet.
Le Prix culturel Manor : un engagement en faveur des jeunes artistes suisses
Créé en 1982 pour la promotion de jeunes talents suisses, le Prix culturel Manor est remis tous les deux ans par un jury – pour ce qui est du Prix culturel Manor Vaud, les artistes sont choisis sur proposition du MCBA. Intervenant à un moment clé de leur carrière, il permet de donner une impulsion déterminante à leur travail, et contribue ainsi à la promotion de la scène contemporaine vaudoise.
(Texte repris du site du musée cantonal des beaux-arts, Lausanne)
>>> En savoir +
<<< fermer
PRIX 2018
La fondation attribue quatre prix de CHF 15'000.--, les quatre lauréats sont Madame Claudia Comte, Monsieur Nicolas Cilins, Monsieur Mickaël Lianza et Monsieur Yann Mingard.
Depuis 1986, la Fondation Irène Reymond accomplit la belle mission que lui a confiée sa créatrice : soutenir les artistes suisses romands ou vivant en Suisse romande depuis plus de cinq ans. Pour l'année 2018, le jury de la Fondation Irène Reymond a examiné 45 dossiers, une participation importante dont il tient, en plus, à souligner la qualité particulièrement élevée. Après plusieurs tours et des délibérations nourries, la fondation a décidé d’attribuer non pas trois mais quatre prix de CHF 15’000.— .
Ses quatre lauréats 2018 qui reçoivent chacun une enveloppe de 15’000.- sont Madame Claudia Comte, Monsieur Nicolas Cilins, Monsieur Mickaël Lianza et Monsieur Yann Mingard.
Claudia Comte (*Suisse, 1983), formée à l'Ecole cantonale d'art de Lausanne, développe une démarche plastique, sculpturale très personnelle qui compte actuellement parmi les plus pertinentes de la scène culturelle suisse. Elle bénéficie d'une très grande reconnaissance à l'étranger également. Depuis ses débuts, l'artiste taille, sculpte et découpe des matériaux puissants, comme le bois, le marbre, dont elle révèle les failles et la mémoire organique. Pour ses installations, souvent conçues pour un site en particulier, elle juxtapose et confronte des peintures murales immenses, des sculptures, des objets intrigants, créant à l'infini un vocabulaire formel impactant. D'apparence méthodique, géométrique, son oeuvre révèle une force vitale explosive, drôle et pleinement jouissive.
Nicolas Cilins (France 1985) établi à Genève, Nicolas Cilins s’est formé à la Villa Arson de Nice et à la Haute Ecole d’art et de design de Genève. Avec une pratique à cheval entre plusieurs médiums – arts visuels, performance, image en mouvement –, il propose une démarche engagée, qui questionne les frontières entre réalité et fiction. Exposé au MuCem (Marseilles) ou encore au Kunstmuseum de Berne, il a notamment collaboré avec le performer genevois Yan Duyvendak pour «Actions», proposition dans laquelle un public formé de citoyens, requérants d’asile, représentants de milieux associatifs et autres politiciens réfléchissait à trouver des solutions concrètes pour l’accueil des migrants.
Yann Mingard (Neuchâtel, 1973). Photographe autodidacte - même s’il a passé six mois en formation supérieure de photo à l’Ecole des arts appliqués de Vevey, - le quadragénaire Yann Mingard né à Lutry et ayant vécu au Nicaragua, à Londres ainsi que près de Neuchâtel actuellement est avant tout un jardinier-paysagiste. Cette formation première ne cesse d’alimenter les questions que le photographe se pose sur le monde et ses problématiques contemporaines que sont par exemple l’anthropocène, un sujet au coeur de son nouveau travail Tant de choses planent dans l’air, d’où notre vertige présenté en avant première à la fondation Irène Reymond. (un travail montré lors du festival de Lianzhou, Chine et qui le sera au mois de mai 2019 au musée de L’Elysée, Lausanne)
Son travail réunissant archives, images existantes et prises de vue originales active des séquences dynamiques d’une photographie documentaire précise, scientifique, poétique et politique.
Mickaël Lianza (Lausanne, 1986) détenteur d'un master en art de la HEAD de Genève suivi de résidences notamment à Paris et au Japon, il imbrique étroitement pratiques manuelles (peinture, aquarelle et dessin) et techniques numériques. Entre l'artificialité des images de synthèse et l'organicité des textures faites à la main, entre la réalité physique des espaces dans lesquels elles s'inscrivent et les scénographies fictionnelles qui s'y déploient, il nous plonge dans des univers singuliers, des espaces flottants, des décors en attente de narration.
Par ce choix, la Fondation, libre de toute influence économique, politique ou institutionnelle, entend confirmer sa volonté d’aider la création en Suisse romande dans le domaine des arts plastiques. Depuis 1986, plus de 90 artistes ont été soutenus et plus d’un million de francs distribués.
>>> En savoir +
<<< fermer
Voyages en zigzag. La collection d'Erwin Oberwiler, Musée des beaux-arts de la Chaux-de-Fonds
Le musée chaux-de-fonnier accueille la collection d'Erwin Oberwiller qui s'est longuement impliqué dans notre Fondation
Voyages en zigzag. La collection d'Erwin Oberwiler
Du 1er juillet au 30 septembre 2018.
Musée des beaux-arts, La Chaux-de-Fonds
L'architecte Erwin Oberwiler (1935-2017) fut avant tout un infatigable arpenteur de l'art de son temps. Depuis 1958, il a suivi avec fidélité artistes et galeristes suisses, rassemblant une collection qui témoigne autant des orientations esthétiques de son propriétaire que de la vivacité et de la diversité des scènes artistiques romandes et alémaniques.
Franchisseur allègre des frontières linguistiques, Oberwiler ne s'arrêtait pas non plus aux frontières stylistiques. Il collectionnait des œuvres d'abstraction géométrique portant l'héritage de l'art concret aussi bien que des travaux proches du renouveau expressionniste bourgeonnant dès le début des années 1980. Il achetait essentiellement des œuvres sur papier, à un large nombre d'artistes, souvent jeunes, et suivait certains d'entre eux jusqu'à rassembler un corpus représentatif de l'ensemble de leur travail.
En collaboration avec le MAMCO, le Musée des beaux-arts a recueilli cette collection et la conserve désormais en un fonds dédié à la mémoire d'Erwin Oberwiler. De ce fonds de plus de 1000 œuvres, l'exposition ne peut montrer qu'une petite part. Il s'agit donc d'une excursion dans un demi-siècle d'art helvétique, comparable aux nombreuses excursions au fil desquelles Oberwiler partait à la découverte d'expériences artistiques toujours renouvelées. (texte du musée)
>>> En savoir +
<<< fermer
PRIX 2017
Les trois lauréats distingués sont Madame Anne Golaz, Madame Anne Sylvie Henchoz et le duo Barbezat-Villetard.
La Fondation Irène Reymond poursuit la mission de soutien aux artistes de Suisse Romande que lui a confiée sa créatrice a choisi, parmi la quarantaine de dossiers qui lui sont parvenus, d’attribuer trois prix de 15'000.—francs. Les trois lauréats distingués sont Madame Anne Golaz, Madame Anne Sylvie Henchoz et le duo Barbezat-Villetard.
La fondation se donne pour but de soutenir des artistes romands ou vivant en Suisse romande se vouant aux arts plastiques. Elle attribue des prix chaque année depuis 1986. Elle a ainsi distribué pour plus d'un million de francs à ce jour et soutenu près de 90 artistes.
Parmi la quarantaine de dossiers qui lui sont parvenus, les membres du conseil de fondation aidés de trois experts extérieurs ont décidé, à l'unanimité de remettre trois prix de CHF 15'000.-- à
Madame Anne Golaz, Madame Anne Sylvie Henchoz et au duo Barebaz-Villetard.
Anne Golaz (*Suisse 1983) a suivi plusieurs formations artistiques, entre l'Ecole de photographies de Vevey, la School of Visual Art de New York et l'Université d'Art et de Design d'Helsinki. Elle articule son travail entre images et textes (les siens ou ceux de l'auteur Antoine Jaccoud), s'intéressant particulièrement à la forme du livre et à ses possibilités narratives complexes. Les ombres et les lumières que l'artiste saisit semblent être les dernières émanations d'un monde rural presque oublié, une mémoire intime et mélancolique. Oscillant entre documentaire et fiction, entre esthétique soignée et rapport direct au sujet, l'oeuvre d'Anne Golaz révèle, projet après projet, la cohérence et l'intelligence d'une démarche rare et sensible.
Anne Sylvie Henchoz (*Genève 1977), artiste, co-directrice de l'espace indépendant Tunnel Tunnel de Lausanne, a suivi une formation en anthropologie et histoire de l'art à Neuchâtel, et en beaux-arts à la HEAD de Genève. La relation et le corps sont adressés dans le travail d'Anne Sylvie Henchoz par une vision décloisonnée avec la vidéo, la photographie, l'installation et l'espace de l'exposition et de la performance. Son approche à la performance s'articule autour de différentes formes de dialogues - avec l'espace et les situations dans lequel les performances se déroulent; avec les objets qu'on y trouve et qui déterminent des gestes et des rencontres ; et en relation active avec le corps en mouvement des performeuses ou comédiennes. Les corps, au pluriels, sont impliqués dans son processus en tant que "masse", ou "chair", et également relus en tant que construction sociale, de genre, forme de désir et de résistance.
Constitué en 2013 par Camille Villetard (Paris 1987) et Matthieu Barbezat (Nyon 1983), diplômés respectivement de la Haute école d’art de Berne (HKB) et de l’Ecole cantonale d’art du Valais (ECAV), le duo franco-suisse d’artistes Barbezat-Villetard, fondé en 2013, s’en va de par le monde muni de son vocabulaire formel où se jouent sans contradiction des forces opposées.
L’espace d’exposition à disposition active le défi de tirer le meilleur de ce vocabulaire, à chaque fois, se révèle un travail dont l’ambivalence est un des moteurs, des sculptures qui jouent à être des structures sans fonction sinon celle de désamorcer les réflexes référentiels. Une oeuvre minimale et expressément bancale avec une pincée de punk attitude.
Article du "24 heures" du 10 décembre :
https://www.24heures.ch/culture/seul-amour-art-peut-tricher/story/20938750
>>> En savoir +
<<< fermer
Valérie Favre au Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel
Première exposition muséale en suisse romande.
Après une jeunesse neuchâteloise,
Valérie Favre (lauréate de la fondation en 1994) revient dans sa ville le temps
d’une grande exposition, la première qu’un musée lui dédie en Suisse
romande. Conçue étroitement avec l’artiste, l’exposition présente
plusieurs pièces inédites et s’articule autour de séries.
jusqu'au 12 août 2018
http://www.mahn.ch/expo-temporaires
TOUT VA BIEN au Musée Jenisch
Retour sur M/2, l'espace d'art ouvert il y a 30 ans à Vevey
Exposition autour des dessins de Stéphane Landry (1960-2009) lauréat de notre fondation en 1995 et de M/2 espace d'art ouvert il y a 30 ans à Vevey par Jean Crotti, Alain Huck, Robert Ireland, Jean-Luc Manz (respéctivement lauréats en 2003, 1992, 1996 et 1990) Christian Messerli et Catherine Monney.
Musée Jenisch, Vevey, du 31 mars au 11 juin
http://www.museejenisch.ch/fre/news/prochainement
Delphine Reist
"Mitarbeiter denken positiv" du 29 janvier au 26 mars 2017, Centre Pasquart, Bienne
Prix du Jury Accrochage 2016 Tarik Hayward
Musée cantonal des beaux-arts, Lausanne. Du 10 février au 23 avril 2017
Prix du Jury Accrochage [Vaud 2016] et lauréat de notre fondation en 2014
"Lauréat du Prix du Jury d'Accrochage [Vaud 2016], Tarik Hayward investit une salle du musée pour son exposition Neutral Density, dans laquelle il poursuit ses recherches plastiques sur les matériaux produits par la modernité pour en infléchir la destinée.
Un livre d’artiste édité chez Oraibi & Beckbooks accompagne l’exposition".
http://www.mcba.ch/expositions/en-cours/
PRIX 2016, Les trois lauréats sont Elise Gagnebin-de Bons, Pauline Beaudemont et Matthieu Bernard-Reymond.
La Fondation
Irène Reymond qui, depuis 1986, poursuit la mission de soutien aux artistes de
Suisse Romande que lui a confié sa créatrice a choisi, parmi la quarantaine de
dossiers qui lui sont parvenus, d’attribuer trois prix de 15'000.—francs. Les
trois lauréats distingués sont Elise Gagnebin-de
Bons, Pauline Beaudemont et Matthieu
Bernard-Reymond.
La Fondation
Irène Reymond qui, depuis 1986, poursuit la mission de soutien aux artistes de
Suisse Romande que lui a confié sa créatrice a choisi, parmi la quarantaine de
dossiers qui lui sont parvenus, d’attribuer trois prix de 15'000.—francs. Les
trois lauréats distingués sont Elise Gagnebin-de
Bons, Pauline Beaudemont et Matthieu
Bernard-Reymond.
LAUREATS 2016
Elise Gagnebin-de Bons
Née en 1976, diplômée de l’Ecole
cantonale d’art de
Lausanne (2000), la plasticienne Elise Gagnebin-de Bons capte les signes
de
l’ordinaire qui nous entoure et les traduits dans son travail
multiforme. Par
le collage, les impressions, l’installation, la photographie, la vidéo
ou les
drapeaux, elle recadre subjectivement ce présent que nous ne voyons pas
forcément,
ou que nous avons choisi de ne plus voir. Ses références sont multiples,
puisées dans divers champs lexicaux, comme celui des esthétiques
hard-rock ou metal, des codes de clans et tribus, mais aussi dans les
tonalités
sombres des formes contemporaines de la résistance. L’artiste collabore
depuis
2008 avec Robin Michel, au sein du projet Post, et figure dans la
collection des Cahiers d’Artistes de Pro Helvetia (2011). Régulièrement exposée
dans les structures d’art de Suisse romande (Espace dAM, Romainmôtier; Espace
Abstract, Lausanne; Tilt, Renens; Davel 14, Cully; Lokal-int, Bienne, etc.),
elle a également participé à de nombreuses expositions collectives, en Suisse
et au-delà (Circuit, Lausanne; Forde, Saks ou Halle Nord, Genève; Gessnerallee,
Zurich; Kunstraum Kreutzberg/Bethanien, Berlin; Eternal Tour, Jérusalem et
Ramallah, etc.). Elle est membre du collectif standard/deluxe, à Lausanne.
Pauline Beaudemont
Née à Paris en 1983, Pauline Beaudemont s’est formée à la
photographie à l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL). Un cursus complété
par un master en arts visuels à la Haute Ecole d’art et de design de Genève
(HEAD), après avoir travaillé pour le service publicité de Magnum (Paris, New
York) et tenu une galerie dans son salon à Brooklyn (Pauline’s). Invitée en
2014 à résumer son travail en cinq mots, Pauline Beaudemont a choisi
«subliminal – architecture – fantômes – image – rêve». Par des propositions
polymorphes faites d’installations, sculptures, photographies ou vidéos, elle
habille ses réalisations d’une épaisseur onirique, puisée dans les restes
parfois désenchantés de l’architecture moderniste ou de la peinture symboliste
et réaliste. Actuellement résidente à l’Institut suisse de Rome, elle a
bénéficié d’une bourse de la Fondation Le Corbusier à Chandigarh, et participé
au programme Fieldwork:
Marfa de la HEAD au Texas. On a pu la voir au Kunsthaus d’Aarau, à
SALTS (Bâle) ou à la galerie Xippas; de même que dans des expositions
collectives à la Kunsthalle de Bâle, à la Tate (Londres) ou au Grand Palais
(Paris).
Matthieu
Bernard-Reymond
Photographe
et plasticien, Matthieu Bernard-Reymond vit en Suisse depuis 1999, année de son
entrée à l'Ecole d'Arts Appliqués de Vevey dont il est sorti diplômé en 2002.
Né en 1976 à Gap dans les Hautes-Alpes, il a d'abord obtenu un diplôme en
sciences politiques à Grenoble, avant de trouver sa voie dans le questionnement
de l'image digitale et de la mutation informatique. Une série d'expositions,
prix et publications -HSBC 2003, Rencontres d'Arles 2005, Paris-Photo
2006, Arcimboldo 2009, Vous-êtes ici (2003, Actes-Sud) et TV
(Hatje Cantz, 2008)- jalonnent sa démarche qui conjugue témoignage documentaire
et expérimentation artistique. Hybridant paysages, architectures et médias par
algorithmes et manipulations informatiques, il opère des déplacements subtils
d'une réalité dans une autre, en brouillant savamment les frontières entre réel
et virtuel, reportage et propo sition plastique, pour inventer d'autres mondes
possibles sous le signe d'une poétique de l'étrange.
>>> En savoir +
<<< fermer
Attribution de la bourse arts plastiques du Canton de Vaud à Gilles Furtwängler.
Courants continus - Rudy Decelière
Bruissement d’une rivière sous une voûte du Rolex Learning Center
851 mini haut-parleurs installés au plafond du'une voute du RLC diffusent les sons d’une eau qui coule, imitant une rivière; Après son installation "un jardin à St-Francois" dans l'église lausannoise, Rudy Décelière revient nous enchanter et nous étonner. jusqu'au 25 septembre 2016
http://culture.epfl.ch/courants-continus
Valérie Favre au Musée Franz Gertsch
Après le Musée d'artt moderne et contemporain de Strasbourg, "Moving" au Musée Franz Gertsch
Gabriela Löffel - Galerie für Gegenwartskunst, E-WERK, Freiburg
mai 2016 Fribourg-en-Brisgau : Komplexe Systeme
Lauréate de la fondation en 2015 Gabriella Löffel expose avec Jorinde Voigt à la Galerie d'art contemporain E-Werk de Frisbourg-en-Brisgau du 12 mai au 19 juin. 3 installations de 2006 à 2014 sont présentées.
http://ewerk-freiburg.de/event/komplexe-systeme-30/
PRIX 2015 : Les trois lauréats distingués sont Gabriela Löffel, Christopher Füllemann et Gilles Furtwängler.
Avec ces trois prix la fondation Irène Reymond dépasse le million de francs distribués depuis le premier prix en 1986!
Fondation Irène Reymond, les prix 2015 :
La Fondation qui, depuis 1986, poursuit la mission de soutien aux artistes de Suisse Romande que lui a confié sa créatrice a choisi, parmi la cinquantaine de dossiers qui lui sont parvenus, d’attribuer trois prix de 15'000.—francs. Les trois lauréats distingués sont Gabriela Löffel, Christopher Füllemann et Gilles Furtwängler.
Depuis 1986, la Fondation, libre de toute influence économique, politique ou institutionnelle, continue ainsi à aider la création en Suisse romande dans le domaine des arts plastiques et a ainsi soutenu, depuis 1986, plus de 80 artistes et distribué plus d’un million de francs.
Communiqué de presse
Fondation Irène Reymond, les prix 2015 :
La Fondation qui, depuis 1986, poursuit la mission de soutien aux artistes de Suisse Romande que lui a confié sa créatrice a choisi, parmi la cinquantaine de dossiers qui lui sont parvenus, d’attribuer trois prix de 15'000.—francs. Les trois lauréats distingués sont Gabriela Löffel, Christopher Füllemann et Gilles Furtwängler.
Gabriela Löffel
Comment se constitue l’Histoire, sinon à travers l’agencement de dispositifs, de préparations, de décors-simulations, de répétitions, de filages, de montages…
Ce que le travail vidéo et installatif de Gabriela Löffel (*1972) met en scène est ce moment captif —presque clandestin— du processus de préparation à l’ombre de coulisses. Le topos choisi par l’artiste est souvent la salle de théâtre vide, le lieu du décor — studio de cinéma de doublage ou de postsynchronisation (bruitage), en bref, tout ce qui permet de « construire » la réalité et l’Histoire d’une manière convainquante, côté endroit. Mais ce que Löffel révèle est justement le revers, la dimension du simulacre, le décollement dialectique entre une image et le dispositif nécessaire à sa crédibilité et à sa recevabilité. Ce monde-là montre un aspect bien plus fragile, humain, trop humain. Gabriela Löffel opère un décalage entre original, double (ou doublure par le doublage en studio par exemple) parfois à travers un montage qui dissimule l’origine d’une activité ou encore un cadrage qui escamote le sens de l’activité…
Ce lieu de la fabrication du réel reste cependant sans audience, avec ses figurants faillibles, s’activant dans des salles de théâtre vides ou pris dans des surfaces noires, blanches, cruelles comme des laboratoires, sans fond, sans ouverture.
Si, à travers la ténacité de son travail, Gabriela Löffel construit une critique de la société du spectacle —on ne peut plus d’actualité— elle laisse au spectacteur la responsabilité d’en assembler les données et d’en percevoir les double-langages.
Christopher Füllemann
De Lausanne où il est né (*1983) et a vécu jusqu'à l'obtention de son diplôme de l'ECAL en 2008, Christopher Füllemann est allé compléter sa formation par un Master au San Francisco Art Institute. Il se partage aujourd'hui entre Oakland USA et Zurich. Une énergie et une décontraction post-pop californiennes imprègnent son travail de sculpteur d'objets improbables, hybrides et baroques. Combinant des matériaux domestiques ou synthétiques tels que tissu, cire ou miroir, sagex, latex et epoxy colorés de teintes vives, voire acidulées ou fluorescentes, leurs libres formes abstraites ont l'air de converser entre elles, comme avec les spectateurs qui déambulent parmi elles. Fragiles et volontiers monumentaux, leurs corps en mouvement -provisoirement arrêté- dans l'espace paraissent en tous temps prêts à s'inventer des métamorphoses et des chorégraphies ludiques et déjantées.
Gilles Furtwängler
Dans les travaux développés par l’artiste et performeur Gilles Furtwängler (*1982) depuis plusieurs années, les mots mis en forme narrative nous placent face à une forme de banalité, triviale et poétique à la fois. « J’adore ton âge est la façon dont tu généralises », « je reste connecté », « ouvrez la fosse aux chips », « qu’est-ce qu’on peut faire d’autre que de sourire », « tu veux un glaçon dans ton aspegic ? » sont autant des situations de vies que des déclamations de rue auxquelles l’artiste donne un sens nouveau. « Tout est support au mot, parlé ou écrit » affirme-t-il. Journaux, films, publicités, passants, sont autant de sources auxquelles il dérobe, à la volée, quelques phrases pour recréer un sens et une sémantique. On sourit, on a honte, on est ému et on se sent résolument humain, face à cette imbrication de mots. Après s'être consacré principalement à l'écriture et à la performance, l'artiste développe à nouveau un travail plastique fait de peintures murales et de sculptures, dans lequel la parole demeure au centre du dispositif artistique.
En 2014 les candidats étaient Sandrine Pelletier, Tarik Hayward, Karim Noureldin, Akaki Ramishvili et en 2013 Anne Rochat, Rudy Decelière, Simon Deppierraz et Hadrien Dussoix,
Depuis 1986, la Fondation, libre de toute influence économique, politique ou institutionnelle, continue ainsi à aider la création en Suisse romande dans le domaine des arts plastiques et a ainsi soutenu, depuis 1986, plus de 80 artistes et distribué plus d’un million de francs.
>>> En savoir +
<<< fermer
24 HEURES DU 17 décembre "Fondation Irène Reymond, l'art de la reconnaissance"
PerformanceProcess
le Centre culturel suisse fête ses 30 ans !
Le centre culturel suisse s'apprête à célébrer ses 30 ans d'existence avec la publication d'un livre retraçant son histoire et d'un projet consacré à la performance à travers les oeuvres de 46 artistes ou compagnies avec en autres Yan Duyvendak, Massimo Furlan et Anne Rochat, lauréats de la fondation en 1998, 1988 et 2013.
Une pensée émue pour Michel Ritter, directeur du CCS de 2002 à 2010, qui avait toujours répondu présent et avait apporté son aide et ses connaissances à la Fondation Irène Reymond.
http://www.ccsparis.com/events/view/performanceprocess
Jean-Luc Manz
Notebooks 1989-2014
KARIM NOURELDIN - KELIUAISIKIQS
Centre d'art contemporain d'Yverdon-les-Bains, du 7 mars au 5 juillet 2015
Une exposition où trois bleus, trois rouges se relayent sans cesse sur les murs du CACY (mais pas seulement)
Et si, depuis le XVIIIe siècle, le jaune kaki de la pierre n’avait attendu qu’une chose : entrer dans la ronde des couleurs. Trois bleus, trois rouges se relayent sans cesse sur les murs du CACY. Leurs nuances varient selon leurs rencontres, vibrent différemment dépendant de leur orientation horizontale ou verticale. Emportées dans la sphère d’une peinture abstraite monumentale, les bandes de couleur évoquent des papiers peints, des tissages solides, des compositions pop et avant toute chose des rythmes. Durant le montage de l’exposition, un smartphone a diffusé en alternance techno, jazz ou musique orientale. Et si les couleurs portaient en elle les sonorités de cette playlist ? Comme dans d’autres projets intégrés réalisés par Karim Noureldin, difficile de savoir si la musique a déteint sur l’architecture ou si la « musique visuelle » de la peinture étirée sur les murs invite au mouvement. Les nombreux rendez-vous musicaux qui auront lieu au sein du CACY durant l’exposition – performances d’Ensemble Vide (2 mai, 6 juin et 5 juillet), Fête de la Danse (8-9 mai), Fête de la Musique (20 juin) – éclairciront sans aucun doute cette question. Renvoi d’ascenseur donc entre couleurs – nées sur fond musical – et musique – produite a posteriori sur fond de peinture.
Assemblage subtil d’éclats sonores, Keliuaisikiqs joue à un degré certain avec la forme de l’allitération. Ses lettres ne s’expliquent ni par leur désordre apparent ni par leur étrange sonorité. Invention de l’esprit, Keliuaisikiqs nomme ce moment éphémère, projet temporaire, temps en suspension, ici au centre-ville d’Yverdon-les-Bains. Keliuaisikiqs n’a pas d’origine culturelle particulière. Comme son auteur, Karim Noureldin, né à Zurich, moitié helvète, moitié égyptien, et lausannois d’adoption. Keliuaisikiqs se situe hors du temps, hors des frontières, hors des contraintes et réinvente un lieu vénérable, protégé par le patrimoine, adulé par ses citoyens. Non sans audace, l’installation Keliuaisikiqs ose tenir tête à la puissante architecture de cette ancienne grenette. La peinture se fait rivale de la pierre jaune d’Hauterive. Deux géométries abstraites qui s’opposent pourtant en tous points : si la pierre est une vieille dame de quelque 200 ans, la peinture n’a une durée de vie qui n’excédera pas les quatre mois de l’exposition. La première dessine des arcs élancés quand la seconde structure des rayures à l’infini, cassées parfois par des angles à 90 degrés. Au cœur de cette composition élaborée à coups de scotchs et de rouleaux se dissimule un nœud originel foisonnant et hétéroclite : dans une petite salle on découvre une grotte aux couleurs vives, une palette libre faite d’aplats puissants, transfigurant le poids des murs en une mosaïque hors normes et sans poids. Tout semble avoir commencé là : il y avait de tout, dans tous les sens. Puis le scénario de l’exposition s’est organisé, liant les différents espaces du CACY entre eux par une articulation élégante, tenue par la ligne. Car tout a à voir avec la ligne chez Karim Noureldin. Keliuaisikiqs pourrait être comprise comme une apologie du trait. L’artiste a en effet la particularité de développer un travail qui passe toujours par le crayon – comme c’est le cas stricto sensu dans ses grands dessins encadrés (Play, 2014 ; Evo, 2007). Tout a été dessiné à la main dans cette exposition, et tout avait été jeté préalablement sur le papier depuis une année au sein de l’atelier. Quelque 90 croquis en sont sortis avant que le trait ne se fige une fois pour toute sur les murs et sur le plafond du CACY. Le trait a pris possession du lieu, le lieu est devenu objet, l’architecture support de l’œuvre et aucun élément de cette gigantesque peinture ne pourrait être désormais décontextualisé. Il s’agit là d’un environnement à vivre ici et maintenant.
Karine Tissot
>>> En savoir +
<<< fermer
Les décombres de la finitude
Une exposition de Tarik Hayward
"Avec Les décombres de la finitude, Tarik Hayward (un des 4 lauréats 2014) a prévu d’investir Le Cabanon, espace d’exposition pour l’art contemporain situé à l’Université de Lausanne, en intervenant directement sur la construction en bois qui l’occupe et lui donne son nom. Travaillant à partir d’un substrat terreux, l’artiste interroge les rapports entre les éléments de structure, qui donnent à l’objet architectural sa solidité, et la matière organique à laquelle ils sont confrontés"
Les décombres de la finitude, LE CABANON, Un espace pour l'art contemporain à l'université de Lausanne.
Une exposition proposée par Ascanio Cecco du 19 février au 29 mai 2015
http://www.lecabanon-unil.ch/index.html
Only the ocean is pacific
première exposition monographique dans une institution pour Sandrine Pelletier
"Le Musée des beaux-arts du Locle offre à l’artiste Sandrine Pelletier sa première exposition monographique dans une institution.
Née en 1976, Sandrine Pelletier s’est formée à l’Ecole d’arts appliqués de Vevey puis à l’ECAL, l’école cantonale d’art de Lausanne où elle vit aujourd’hui. L’artiste devient rapidement connue pour ses expérimentations avec des techniques dites artisanales (tissage, céramique, verre, bois,…) et pour son univers empreint de traditions populaires et teinté d’une légère mélancolie.
Récompensée par le Swiss Design Award (2004), elle a obtenu récemment les bourses des Fondations Alice Bailly (2013), Irène Reymond (2014) et de la section Arts plastiques du Canton de Vaud (2014). Entre deux résidences (la Meuse en 2014 et le Caire en 2015) et le déménagement de son atelier à Bruxelles ce printemps, Sandrine Pelletier réalise pour le musée trois oeuvres inédites qui plongent le spectateur dans une ambiance oppressante démontrant que l’océan est loin d’être pacifique."
"Only the ocean is pacific" Musée des beaux-arts du Locle, du 22 février au 31 mai 2015.
http://www.mbal.ch/exposition/sandrine-pelletier/
Un archipel de lauréats
Notre amie Francoise Jaunin publie dans la collection "Le Savoir suisse" un ouvrage sur dessin et sur 6 artistes en particuliers dont trois lauréats.
L'archipel du dessin
Silvia Bächli, Marc Bauer, Alain Huck, Karim Noureldin, Markus Raetz, Didier Rittener
Presse polytechniques et universitaires romandes
Présentation de l'éditeur :
"Le dessin. Quelle trace plus instinctive ? Mais aussi quel langage plus conceptuel ? Le plus vieux medium artistique du monde occupe une place de premier plan dans l’art contemporain. Par ses artistes comme par ses institutions, la Suisse entretient depuis longtemps un lien privilégié avec le dessin. Immédiat et léger, il favorise la subjectivité et l’intériorité, ouvre des espaces d’utopies fragiles, privilégie l’empirique, l’expérimental et le work in progress... Toujours en mouvement et jamais entièrement achevé. Depuis les années 1990, il développe aussi des relations fécondes avec l’espace, s’y déploie à même les murs, y compose des constellations graphiques ou l’investit par des installations. Avec la poésie prospective de Markus Raetz en ouvreuse de piste de ce dessin dans l’espace, les déambulations rêveuses de Silvia Bächli, les sédimentations complexes d’Alain Huck, les déconstructions subtiles de Karim Noureldin, le théâtre de la mémoire de Didier Rittener ou encore les « dessins d’histoire » de Marc Bauer, ce livre en égraine quelques belles explorations."
http://www.ppur.org/produit/700/9782889150878/Larchipel%20du%20dessin%20
Rudy Decelière : Espaces compris
Une magnifique monographie du lauréat 2013
Centre d’art contemporain d’Yverdon-les-Bains
Du 29 novembre au 1er février 2015, le Centre d’art contemporain d’Yverdon-les-Bains expose les travaux de 33 artistes dont 9 sont mis en valeur de manière plus significative avec des travaux récents ou des installation. A noter que 16 d’entre eux ont été lauréats de la Fondation. Le plus ancien lauréat est Jean-Michel Jacquet, primé en 1987 et le plus récent Hadrien Dussoix en 2013!
Artistes présents dans l’exposition du CACY :
Ian Anüll - Erica Baum - Francis Baudevin - Ignazio Bettua - Lorna Bornand - Stéphane Brunner - François Burland - Gianfredo Camesi - Pierre Chevalley - Claudia Comte - Hadrien Dussoix - Peter Emch - Philippe Decrauzat - Stéphane Dafflon - Olivier Estoppey - Vidya Gastaldon - Alex Hanimann - Alain Huck - Robert Ireland - Vincent Kohler - Jean-michel Jaquet - Cary Kwok - Mingjun Luo - Jean-Luc Manz - Olivier Mosset - Amy O’Neill - Farhard Ostrovani - Carmen Perrin - Anne Peverelli - Didier Rittener - Christian Robert-Tissot - Gotfried Tritten – Michel Huelin
Artistes présentant de nouvelles pièces et/ou des installations :
François Burland – Claudia Comte – Hadrien Dussoix – Jean-Michel Jaquet - Mingjun Luo – Olivier Mosset – Anne Peverelli – Didier Rittener - Christian Robert-Tissot
Didier Rittener....encore et encore!
Anne Rochat au CCS
L'artiste et performeuse vaudoise, lauréate de la fondation en 2013, présentera une nouvelle performance au Centre Culturelle Suisse de Paris le samedi 04 octobre. Il s'agit d'une "long duration performance", donc comme l'annonce le titre, "nuit blanche" en perspective
http://www.ccsparis.com/events/detail/431
Déjà 20 dossiers
Prix de la fondation 2014
Une vingtaine de dossiers sont parvenus à la fondation pour le prix 2014; parions que fin septembre le nombre d'envoi se raprochera des records de 2012 et 2013! le jury va devoir se remettre au travail! merci à lui.
Didier Rittener emménage à la Villa du Parc.
Hadrien Dussoix : monographie
Avec un texte de Karine Tissot, cet ouvrage résume 10 ans de travaux d'Hadrien Dussoix, lauréat 2013, mélant peintures, sculptures et installations dont le lien est la rudesse. coédition L'Apage/infolio, 88 pages.
https://www.infolio.ch/livre/hadrien-dussoix.htm
PRIX 2013 : année exceptionnelle à la Fondation Irène Reymond
Considérant la haute qualité des dossiers qui lui sont parvenus, le jury de la FIR fait de 2013 une édition particulièrement faste en distribuant quatre enveloppes sans en diminuer le contenu : 15'000.- chacune.
la Fondation Irène Reymond qui, depuis 1986, poursuit la belle mission de soutien aux artistes de Suisse Romande que lui a confié sa créatrice : pour son Prix 2013, ce ne sont pas moins de quatre lauréats qu'elle vient distinguer : Anne Rochat, Rudy Decelière, Simon Deppierraz et Hadrien Dussoix.
Rudy Decelière
Le nom de la bourgade où il est né en 1979, près de Lyon, sonne joliment : Tassin-la-Demi-Lune. Bon début pour ce plasticien du son installé depuis longtemps à Genève où il a fait ses classes à l'Ecole supérieure des beaux-arts. Dans une démarche à la fois physique et méditative, il établit des liens subtils entre perceptions visuelles et sonores, immergeant ses spectateurs-auditeurs dans des espaces poétiques. Nourries de nature et de technologie, ses oeuvres installent visuellement les sons dans l'espace, créent des fréquences, les font rebondir et les mettent en vibrations, oscillations et résonances. Toujours réalisées en fonction des lieux qu'elles investissent, tant intérieurs qu'extérieurs, elles inventent des architectures délicates et ténues faites de minuscules récepteurs audio (piezos), hauts-parleurs miniatures, aimants, fils de cuivre et cordes de violons, pastilles dorées, feuilles mortes ou monnaies-du-pape.
Anne RochatDans son activité de performeuse, Anne Rochat (*1982, Vallée de Joux) se focalise sur le corps, sur son propre corps, inscrivant sa pratique dans une réflexion sur l’histoire de la performance. La plupart de ses réalisations joue de la résistance du corps, faisant intervenir divers objets, d’autres performeurs, le son, la lumière et même l’espace d’exposition : l’artiste y module la gamme des types d’interaction possibles, de la fusion à l’opposition. Anne Rochat a également coécrit un opéra performatif (« Say Yes or Die ») qui confronte des règles d’écriture traditionnelles à un langage corporel contemporain. Elle réalise ses performances tant dans le cadre d’événements artistiques que dans des lieux à vocation politique. Anne Rochat a étudié à l’ECAL puis bénéficié de nombreuses résidences et bourses.
Simon Deppierraz
Lʼunivers de prédilection de Simon Depierraz (*1984, Morges), cʼest le paysage alpin, les montagnes, empreintes de minéralité et de verticalité. Les tensions, le rapport entre le vide et la matière, les lignes de forces entre les éléments utilisés et les contextes dʼexpositions sont les fondements de son travail artistique. Ses interventions, souvent physiques, monumentales, structurent lʼespace, interagissent avec le lieu, entrant en dialogue plutôt quʼen confrontation. A ce travail scuptural, lʼartiste mêle sons, vidéos et photos, pour des installations souvent brutes et minimales. Après un bachelor et un master à lʼECAL, Simon Deppierraz y enseigne en tant quʼintervenant. Il expose régulièrement en Suisse et à lʼétranger, travaillant seul ou en collaboration avec dʼautres artistes.
Hadrien Dussoix
Artiste genevois (*1975), Hadrien Dussoix vit de son art depuis la sortie de ses études des Beaux-arts à Genève. Primé à de nombreuses reprises, il ne s'est pas installé dans un genre unique, mais au contraire ose un style qu'il ne cesse de remettre en question sur le principe de l'expérimentation. Il s'adonne ainsi avec générosité à un chaos expérimental qui ne craint pas de créer un inconfort visuel chez le spectateur, mais dont on ne se lassera pas tant l'audace de l'assemblage s'allie à la maîtrise du geste. Place aux effets de matière, que ce soit sur la toile, dans une sculpture, ou dans une installation. Avec ou sans peinture à proprement parler, les compositions de l'artiste en deux ou en trois dimensions, faites de différentes textures, avec une rudesse parfois abrupte, se conjuguent sur le mode du collage : superposition, télescopage de matériaux, chevauchement en tout genre.
>>> En savoir +
<<< fermer
"A Contrario", exposition de Christian Gonzenbach au Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds
A occasion de l'inauguration de sa sculpture en hommage à Louis Chevrolet, Christian Gonzenbach, lauréat de la Fondation Irène Reymond en 2009, expose au Musée du 4 octobre 2013 au 16 mars 2014
"L'exposition présente les pièces clés de Christian Gonzenbach de ces cinq dernières années, au cours desquelles l'artiste s'est intéressé au problème de l'asymétrie des choses. En partant d'une hypothèse contraire, on devrait a contrario obtenir l'opposé de ce que l'on cherche. Pourtant l'artiste traque l'imprévisible, quand soudain l'envers et l'endroit ne correspondent plus.
Il travaille à l'instar d'un scientifique, qui par des expériences et des manipulations suivant ses propres protocoles, trouve enfin ce qu'il n'a pas cherché."
http://www.gonzenbach.net/fr/news/
http://www.loisirs.ch/actualites/17580/un-buste-monumental-a-la-chaux-de-fonds
Le grand prix de la Fondation Vaudoise pour la culture attribué à Alain Huck
Alain Huck, lauréat de la fondation Irène Reymond en 1992, reçoit le grand prix de CHF 100'000.-- , Lausanne, le 21 septembre 2013
Carmen Perrin, encore et encore
Exposition du 12 septembre au 24 novembre 2013 au Musée de Pully
Didier Rittener (lauréat 2007) remporte le prix Drawing Now.
Pour la 3e année consécutive, le salon du dessin contemporain, Drawing Now, Paris, a décerné un prix à un artiste de moins de 50 ans pratiquant le dessin.
Didier Rittener s'est vu remettre une dotation de 5'000 € à travers le Fonds pour le dessin contemporain soutenu par Soferim.
Alain Huck reçoit le prix ProLitteris
Alain Huck (récompensé en 1992) est le lauréat du Prix ProLitteris 2013. La société de gestion des droits d’auteurs pour la littérature et les arts plastiques récompense une œuvre «hors du commun».
Cette distinction, dotée de 40 000 francs, lui sera remise le 3 mars à Zurich. Elle est attribuée pour la deuxième fois. Ce prix distingue des créateurs «d’œuvres exceptionnelles» dans les domaines de la littérature, des arts plastiques et de la photographie, du journalisme ou de l’édition.
Delphine Reist à la Stadtgalerie de Sarrebrucke
PRIX 2012
PRIX 2012
Depuis 1986, la Fondation Irène Reymond accomplit la belle mission que lui a confié sa créatrice, elle-même peintre: soutenir les artistes de Suisse romande ou y vivant depuis plus de cinq ans. Pour son édition 2012, le jury de la Fondation Irène Reymond a examiné 56 dossiers, une participation en hausse constante et dont il se plaît à souligner la belle qualité. Après plusieurs tours de sélection, ses trois lauréats 2012 qui reçoivent chacun une enveloppe de 15’000.- ont été désignés. Il s'agit de Sophie Bouvier Ausländer, Alexandre Loye et Damiàn Navarro.
Sophie Bouvier Ausländer
Alexandre Loye
Damiàn Navarro
Sophie Bouvier Ausländer (*1970 à Lausanne, où elle vit et travaille) confie avoir voulu être peintre, puis géographe, puis peintre. A sa manière toute personnelle, elle conjugue ses deux passions, puisqu'elle s'est créé son propre territoire d'exploration et d'expérimentation, sa géographie artistique. Et comme il l'y prédisposait, elle lui a donné son nom: Ausland. L'ailleurs. A l'Hôtel Ausland - son atelier -, elle dessine, peint, découpe, tisse, entrelace et réinvente des cartes de géographie, des panoramas et des mappemondes en papier, réceptacle commun de la littérature et des cartes topographiques. Entre le mental et le tactile comme entre le précieux et le trivial, elle mène ses explorations vagabondes et subtiles à l'échelle de microcosmes cellulaires comme à celle de macrocosmes planétaires. Tout en finesse et transparences, en légèreté et poésie, son œuvre est une invitation au voyage immobile.
Alexandre Loye (*1972 en Valais, vit et travaille à Lausanne) peint depuis toujours ou presque et expose depuis plus de vingt ans. Son alphabet se compose de barres d’immeubles, routes, voitures, téléphones, mains, pieds, bouches, yeux… qui peuplent frontalement, solitairement, des images décontextualisées touchant à l’universel. Certains signes jouent d’une claire ambivalence, lorsqu’une façade se fait visage par exemple. Les fenêtres se lisent alors comme des ouvertures, des yeux multipliés ouverts sur le monde : ceux du peintre? Qui grave et écrit également. Un ressenti, vécu au quotidien, traverse toute sa production, dont les compositions, parfois facétieuses, nous offrent une vision toujours réenchantée du monde qui nous entoure, nous le faisant percevoir sous un jour nouveau.
Damiàn Navarro (*1983 à Morges, vit et travaille à Lausanne et Genève) est diplômé de la Haute Ecole d’art et de design (HEAD) de Genève en 2007. Dessins, aquarelles, sculptures et ready made se multiplient et se combinent pour former des récits ouverts, qui laissent libre cours à l’interprétation du spectateur. Les sources sont multiples, elles aussi: références artistiques et cinématographiques se mêlent aux histoires familiales, permettant ainsi la construction d’un dialogue entre les différentes identités qui composent un individu. La démarche nous emmène loin des effets spectaculaires que peut déployer l’art contemporain. Avec humour et discrétion, Damiàn Navarro révèle la poésie du quotidien, détourne des objets de leur banalité et nous force à réfléchir sur le rapport que nous entretenons avec notre culture et notre perception des œuvres d’art.
>>> En savoir +
<<< fermer
Ariane Epars est la lauréate de la bourse cantonale des arts plastiques pour l'année 2012.
La plasticienne vaudoise Ariane Epars est la lauréate de la bourse cantonale des arts plastiques pour l'année 2012. Un prix de CHF 15'000.-- lui est remis.
communiqué de presse :
La bourse arts plastiques, décernée par le Canton de Vaud, dont le montant est prélevé sur le Fonds cantonal des activités culturelles, a été attribuée cette année à l'artiste Ariane Epars.
La bourse cantonale des arts plastiques pour l'année 2012, d'une valeur de 15'000 francs, a été attribuée à l'artiste Ariane Epars. Son projet a été sélectionné par un jury composé de membres de la Commission cantonale des activités culturelles, sous-commission Beaux-Arts, renforcé à cette occasion par Pascal Ruedin, directeur du Musée d'art du Valais.
Ariane Epars est née en 1959 à Penthalaz et vit actuellement à Cully. Diplômée de l'École supérieure d'art visuel de Genève en 1990, elle est chargée d'enseignement, cours propédeutique, à l'École cantonale d'art du Valais à Sierre. Elle publie et expose régulièrement ses travaux; elle a été bénéficiaire de plusieurs prix et bourses, tels que le Prix fédéral des beaux-arts, le Prix culturel Manor, le Prix de la Fondation Irène Reymond et la Bourse de la Fondation Leenaards en 2007. Elle participe également à des réalisations «Art et bâtiment» pour lesquelles elle est sollicitée lors de concours sur appel.
La bourse est décernée à Ariane Epars pour un projet de livre dans lequel sont confiées les perceptions quotidiennes d'un paysage lémanique à travers une fenêtre pendant exactement un an. Plus qu'un travail d'écriture, c'est une exploration picturale soumise à une grille conceptuelle stricte à laquelle se livre l'artiste: en respectant l'unité de lieu (une chambre sur les quais à Cully) et un cadrage immobile (vue sur le lac depuis une fenêtre) ainsi que l'unité de temps (365 jours), Ariane Epars ouvre tous ses sens dans le but de transcrire les variations saisonnières et météorologiques tout en analysant les effets de la répétition sur ses facultés perceptives. La bourse soutient l'artiste de 53 ans à un moment crucial de sa carrière : spécialiste de l'art «in situ», Ariane Epars se livre pour la première fois à un véritable travail d'atelier de longue haleine.
Le jury est convaincu par le travail de cette artiste talentueuse et pluridisciplinaire. Il estime que son projet marque un virage dans son travail personnel ; Ariane Epars fait preuve d'une démarche originale et ambitieuse. Le jury est assuré qu'elle fera bon usage du montant de la bourse et que cette somme sera une réelle aide à la réalisation de son projet qui s'inscrit dans le temps.
>>> En savoir +
<<< fermer
Christian Gonzenbach
Son exposition Oligoneoptera, au Museo Cantonae d’Arte de Lugano est parmi les finalistes dans la shortlist 2011. Dans le cas du Swiss Exhibition Arward, il s‘agit du choix par un jury des 5 meilleures expositions de 2011.
A noter aussi que notre amie Hélène Joye-Cagnard est aussi «nominée» comme curatrice de l’exposition Inversion de Nils Nova au PhotoforumPasquArt de Bienne.
>>> En savoir +
<<< fermer
POYA - François Burland
Il expose ses poyas au Musée gruérien du 18 février au 10 juin 2012, rue de la Condémine 2, Bulle
«Connu pour ses créatures mythologiques, ses jouets récupérés et son sous-marin atomique, l’artiste François Burland n’a cessé de dessiner des poyas. L’exposition présente un ensemble inédit d’œuvres sur papier d’emballage et une nouvelle étape de ce travail: des dessins sur coton, brodés en couleurs par des femmes de Djanet au Sahara.
Les vaches de F. Burland défilent sagement dans un paysage constellé de symboles et de logos. Elles encerclent des armaillis qui surfent sur leur écran, rêvent de la princesse Holstein ou partent s’amuser en ville. La créativité foisonnante de Burland conduit les troupeaux bien au-delà de leurs verts pâturages vers une critique de la société contemporaine.»
>>> En savoir +
<<< fermer
Massimo Furlan
Date de ses prochains spectacles ici